Le football est un sport d'équipe mais, lorsqu'il s'agit de défendre son camp, il peut se transformer en un sport de combat. Le fait divers qui fait la Une de Assabah de ce lundi 4 novembre en est la preuve. "Une dispute au sujet du Wydad et du Raja se termine par un meurtre", titre le quotidien arabophone. Selon Assabah, "le suspect est actuellement en fuite et la victime, un MRE qui était venu au Maroc pour la fête de l'Aid, est décédé dans un hôpital de Casablanca".Les faits se sont déroulés vendredi soir. "Un jeune homme de 27 ans pousse son dernier soupir dans un hôpital de Casablanca", raconte Assabah. Selon le quotidien, la victime avait été emmenée aux urgences vendredi, après avoir été rouée de coups violents portés à la tête. L'après-midi du drame, ce ressortissant marocain établi en Italie était en compagnie de son agresseur -un voisin et ami du quartier- et d'autres proches. Le groupe de jeunes discutaient football, d'abord international, avant d'en arriver aux deux équipes casablancaises, à savoir le Raja et le Wydad. Le ton monte entre les deux jeunes gens qui sont séparés une première fois de la bande de copains présents sur les lieux. En colère, le suspect tourne les talons, laissant le jeune immigré poursuivre la discussion avec les autres membres de la bande.
Selon des sources citées par le quotidien, "après une quinzaine de minutes et alors que la victime est en pleine discussion avec ses amis, le suspect revient avec une batte dont l'extrémité est en métal et lui assène un premier coup à la tête", décrit le journal. "Les coups s'enchaînent jusqu'à ce que la victime tombe à terre baignant dans son sang. Le suspect, quant à lui, avait disparu". Après une semaine passée aux soins intensifs, le jeune homme a succombé à ses blessures.
Au nom du football !
Le sport est censé véhiculer des valeurs fortes et positives, telles que la solidarité, le travail en groupe et le respect de l'autre. Au lieu de cela, force est de constater que la violence et les agressions deviennent monnaie courante dans nos stades... et même à l'extérieur. Les registres de tribunaux marocains se remplissent de jour en jour d'affaires similaires à celle-ci. Des drames où des supporters font appel à la violence pour "résoudre" un différend portant sur leur équipe fétiche, des casseurs qui s'en prennent aux domaines publics à l'issue d'un match. Quel triste constat que de voir que le sport devient synonyme de violence. Cette "tendance" lourde mérite une analyse sociologique. Les clubs et leurs joueurs sont appelés à faire comprendre à leurs admirateurs que l'esprit du sport ne s'inscrit pas dans la violence.
