L’Association marocaines des infirmiers en anesthésie et en réanimation (AMIAR) tire la sonnette d’alarme: un manque criant en médecins anesthésistes et de réanimation est constaté dans les centres hospitaliers, particulièrement dans certains établissements comme l’hôpital de Meknès.
Pour la représentation professionnelle, cette situation est très problématique, car source de tensions dans le secteur.
Dans son édition actuellement en kiosques pour ce mercredi 6 novembre 2024, Assabah écrit que l’association vient «de pointer du doigt la situation critique que vivent plusieurs établissements hospitaliers, principalement ceux situés dans les zones reculées», et appelle en conséquence «le ministère de la Santé à prendre ses responsabilités, face à toutes les conséquences que peuvent subir à la fois les infirmiers de cette spécialité et les citoyens, du fait du manque de médecins».
Selon Assabah, l’AMIAR affirme donc «sa pleine solidarité avec les infirmiers en anesthésie et en réalisation de Meknès, l’une des villes qui souffrent de cette problématique», dénonçant le fait que «les établissements de soin, et surtout l’hôpital Mohammed V, souffrent plus que jamais du manque d’un médecins dans ces spécialités», «un grand nombre de ceux qui opéraient sur place étant partis à la retraite ces dernières années, sans pour autant être remplacés par de nouvelles recrues».
«L’hôpital Moulay Ismaïl devrait également souffrir bientôt [d’une situation similaire], ce qui plongerait le système sanitaire de la région dans une grave crise. Et comme il est de coutume dans ce genre de cas, ce sont les patients disposant de rendez-vous pour des opérations chirurgicales dans ces établissements qui vont le plus en payer le prix», explique l’association, relayée par le quotidien, qui fait état du fait «que la situation de l’hôpital Mohammed V de Meknès est sujette depuis quelques temps à débats, sachant qu’un seul médecin anesthésie et de réanimation y exerce et que l’établissement doit couvrir les besoins de santé d’une ville de plus d’un million d’habitants».
Des interlocuteurs d’Assabah ont indiqué «que le nombre de médecins de cette spécialité, dans la région, est passé de 196 lors de la crise sanitaire, à 32 seulement, actuellement».
Pour remédier à cette situation, ajoute le quotidien, «une association avait été mandatée afin de recruter des médecins contractuels, dans le cadre d’un partenariat avec la préfecture de Meknès», mais «cette initiative est considérée par les professionnels comme une solution de colmatage, tant la problématique est structurelle et nécessite, de ce fait, une solution structurelle».