Meknès: arrestation d’une enseignante mariée à deux hommes

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Revue de presseKiosque360. Son premier mari étant en prison, une enseignante, au lieu de faire valoir son éventuel droit au divorce, a préféré «tromper» un autre homme, en l’épousant légalement. C’est la sortie de prison du premier mari qui a fait éclater le scandale et envoyé la polyandre derrière les barreaux.

Le 18/02/2019 à 21h54

Arrêtée vendredi dernier à Meknès par des éléments de la police judiciaire et placée en garde à vue, une enseignante a comparu ce lundi en état d’arrestation devant les juges du tribunal de première instance de la capitale ismaélienne.

Le quotidien Assabah du mardi 19 février rapporte que c’est la plainte du premier mari, sorti de prison depuis, doublée d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par lui-même, qui a fait éclater ce scandale. Après son arrestation sur ordre du procureur du roi et son interrogatoire par la police judiciaire, entre vendredi et samedi derniers, elle a reconnu avoir un deuxième mari en la personne d’un capitaine de l’armée, avec lequel elle a même eu un enfant.

Le plus louche dans cette affaire, c’est que l’enseignante avait légalement le droit de demander le divorce de son premier mari pour cause d’absence prolongée suite à la peine de prison dont il a écopé en 2017. Or, non seulement elle n’a pas choisi cette procédure normale, mais a falsifié nombre de documents, dont un certificat de virginité, nous apprend Assabah, en vue de signer un nouvel acte de mariage avec son second homme.

Plus étonnant, le deuxième mari étant un officier de l’armée, corps soumis à une procédure spéciale au niveau du mariage, les juges se sont interrogés sur les raisons de l’absence desdites procédures avant la consommation de ce mariage. Ayant conclu à la bonne foi de l’officier de l’armée, qui a répondu aux enquêteurs qu’il n’avait jamais soupçonné son «épouse» d'être mariée, les enquêteurs ont mis la responsabilité de tous ces micmacs sur le dos de la seule enseignante.

Les juges ont également reconnu un certain laxisme de la part de certains agents administratifs de l’état civil, surtout qu’après avoir appris la sortie de prison de son mari, l’enseignante aurait tenté d’engager en catimini une procédure de divorce avec lui. Autant de maladresses dont elle va maintenant payer le prix fort. Non seulement elle va essuyer un double divorce simultanément, mais elle encourt une peine de prison pour adultère, polyandrie et falsification de documents. Pire, son enfant, né de son deuxième mariage, risque d’être méconnu par son père.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 18/02/2019 à 21h54