Le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Tétouan vient de renvoyer à la police judiciaire, pour approfondissement de l’enquête, une affaire impliquant le directeur d’un établissement scolaire à Martil, accusé de harcèlement sexuel par une fonctionnaire qui avait exercé au sein du même établissement.
Cette femme mariée avait porté plainte contre son directeur pour harcèlement sexuel et moral. Au moment du traitement de la plainte, la plaignante s’était adressée à une association locale de défense des droits humains en vue de soutenir sa plainte.
D’après les sources du quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette affaire dans son édition du week-end des 12 et 13 août, «le fils du président de l’association serait entré en contact avec l’accusé pour trouver un arrangement avec la plaignante en échange d’une somme de 1.000 dirhams». Ce que le directeur accusé aurait refusé, en déposant immédiatement une plainte contre l’association en question, précisent les mêmes sources.
Sur la base de cette plainte, poursuit le quotidien, «le fils du président de l’association a été interpellé et auditionné par les éléments de la police judiciaire pour consigner ses déclarations dans un procès-verbal».
L’enquête ordonnée par le parquet compétent de Tétouan fera la lumière sur la nature des relations entre le directeur mis en cause et la fonctionnaire plaignante. De même, ajoutent les mêmes sources, «les enquêteurs s’intéresseront aux liens de la plaignante avec les membres de cette association et leur relation avec le directeur accusé». L’enquête menée par la police judiciaire portera donc sur les relations entre les trois parties impliquées dans cette affaire.