Martil: Des ouvrières victimes de fuites de gaz

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Revue de presseKiosque 360. Une fuite de gaz chimiques a causé des étouffements, des troubles respiratoires et des évanouissements chez plus d’une quarantaine d’ouvrières.

Le 17/06/2015 à 06h34

Plus de peur que de mal. La fuite de gaz toxiques qui s’est produit mardi matin dans une usine textile de Martil, près de Tétouan, n’aura heureusement pas fait de victime. L’unité de production spécialisée dans la fabrication de jeans dans la zone industrielle a connu une fuite de gaz provenant de produits chimiques dangereux, souligne Al Akhbar en bas de sa Une du 17 juin courant.

Chiffres contradictoiresSelon des sources autorisées, de nombreux blessés ont été transportés aux urgences du centre hospitalier provincial de Saniat Rmal à bord de deux ambulances et de voitures particulières. Les médecins ont préféré garder, après examen et premiers soins, les 10 ouvrières qui ont des problèmes respiratoires. En tout, 47 ouvrières ont été affectées par cette fuite de gaz. Un chiffre revu à la hausse par Al Massae qui parle de 40 personnes blessées.

Abordant le sujet sur sa Une du même jour, Al Massae révèle que les différents services de sécurité et du renseignement sont venus s'enquérir de l’état des ouvrières. Selon une source policière, l’usine Mayisco a été fermée en attendant les résultats de l’enquête. Une source a par ailleurs confié au quotidien que la cause de la fuite serait due à l’utilisation de pesticides.

Incidents à répétitionAl Massae rappelle que la même zone industrielle a vécu la même situation il y a quelques années. A l’époque, plus de 100 employées ont failli suffoquer après avoir inhalé des gaz provenant d’une usine voisine spécialisée dans le traitement de déchets médicaux dangereux. L’accident, qui s’était produit en plein mois sacré du Ramadan, avait causé aux employés des troubles respiratoires et des malaises.

Une fois encore, le problème de la sécurité dans les usines se pose. La tragédie de l’usine Rosamour est encore présente dans les esprits. Une révision des procédures suivies en la matière par les autorités compétentes ne serait pas superflue.

Par Amine Haddadi
Le 17/06/2015 à 06h34