Deux travestis, un Marocain et un Allemand, mariés, selon les lois allemandes, ont transformé en cauchemar la vie d’une jeune marocaine native de Marrakech. Ils l’ont soumise à un traitement médical infernal pour lui faire perdre conscience. Une fois le mal fait et leur but atteint, ils ont pris la poudre d’escampette sans que les autorités compétentes arrivent à les appréhender aux frontières, faute de mise à jour du système d'information, rapporte le quotidien «Assabah», dans son édition de ce week-end 7-8 novembre.
L’affaire, explique le quotidien, a commencé lorsque le Marocain s’est approché de la jeune fille et contracté mariage avec elle dans la précipitation en offrant à son père une dot de 4000 dirhams. Juste après, il réussit à créer un conflit entre le père et sa fille en lui reprochant que cette dernière n’était pas vierge. Le père rompt alors tout contact avec sa fille, ce qui a permis à l’époux-travesti de la violenter comme bon lui semblait. Pire encore, «il l’a soumise, avec la complicité de son amant allemand, à un traitement médical pour lui faire perdre conscience».
Ainsi, les deux travestis ont abusé d’elle dans le domicile de la sœur du Marocain, situé à Mhamid El Ghizlane. Au fil des semaines la jeune fille tombe enceinte et donne naissance plus tard à un bébé de sexe féminin. A ce moment, le travesti marocain procède au divorce d'avec la jeune mère et, vu la dégradation de son état de santé provoqué par l'administration d'un médicament nocif, il obtient le droit de la garde du bébé. La jeune mère a perdu complètement conscience et ne se rappelle plus ni des faits ni même de son bébé. Pire, et sans pitié aucune, les deux travestis l’ont jeté à la rue.
Cette femme, qui n’a pas donné signe de vie depuis une année et demie, a été repérée par un chauffeur de taxi qui l’a conduite aux services de la police. Après investigations, l’époux travesti a été convoqué. Mais, il a rejeté catégoriquement les faits de violence et de viol retenus contre lui, en affirmant que la victime est malade et souffre de perte de mémoire. Et d’ajouter que la jeune mère est divorcée et que la justice lui a accordé la prise en charge de la fille qu’il a eue avec elle. Effectivement, «la jeune mère n’arrive plus à se remémorer les faits vécus à cause du traitement médical auquel elle a été soumise», écrit le quotidien.
Chose que l’expertise médicale ordonnée par le parquet a révélée plus tard.
Mais, conclut le quotidien, au moment où l’enquête se dirigeait vers l’arrestation du principal accusé dans cette affaire, celui-ci a quitté le territoire national sans que les services des frontières arrivent à l’appréhender, puisque la note de recherche lancée contre lui n’aurait pas été saisie dans le système au moment opportun.
Quant au sort du bébé, la dernière tentative d’un huissier de justice n’a donné aucun résultat.