La fin de mandat approche pour les présidents de commune. Certains en profitent pour mettre les bouchées doubles en se remplissant les poches par le biais de marchés publics fictifs. Quitte à asphyxier et même pousser au bord de la faillite des PME partenaires, mais réfractaires aux méthodes illégales.
Selon le quotidien arabophone Assabah, dans son édition du mercredi 3 septembre, certains présidents de commune, avec parfois la complicité de leurs proches collaborateurs au sein des Conseils communaux, conditionnent le paiement des PME ayant réalisé des travaux au profit des communes à l’acceptation par ces entreprises de marchés publics fictifs. Ces derniers seront bien évidemment facturés frauduleusement sur les deniers publics pour aller gonfler les comptes privés des édiles véreux.
De nombreux chefs de PME se sont récemment plaints de ce chantage en règle qui se répercute négativement sur leur santé financière. Assabah cite en particulier le cas des PME ayant réalisé de menus travaux de réfection ou d’embellissement au profit des communes, en contrepartie de sommes qui ne dépassent souvent pas les 200.000 dirhams, mais dont les procédures de paiement sont sciemment retardées par les présidents de communes.
Assabah rappelle que ces pratiques, qui ne datent pas d’aujourd’hui mais s’accélèrent à chaque fin de mandat, violent les instructions contenues dans une circulaire du ministère de l’Intérieur qui exige des communes de réduire drastiquement le délai de paiement des entreprises, et des PME en particulier. Cette circulaire était intervenue suite à des rapports faisant état de graves dysfonctionnements constatés dans l’attribution et le paiement des marchés publics au niveau des communes.
Le ministère de tutelle avait également exigé de donner la priorité aux PME au niveau de l’attribution de certains marchés publics locaux et d’éviter de les confier à des sociétés écrans créées spécialement par de grosses entreprises, en vue d’accaparer les marchés publics communaux.
Pour sa part, le Haut-commissariat au pan a toujours conseillé de veiller à payer dans les plus brefs délais les PME ayant réalisé des marchés publics, et ce dans l’intérêt d’une parfaite intégration du tissu économique national.








