Mali: cinq camionneurs marocains attaqués et pris en otages par un groupe armé

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Revue de presseKiosque360. Cinq camions marocains ont été pris pour cible par un groupe armé alors qu’ils traversaient la savane malienne, à destination de la Côte d’Ivoire. Les chauffeurs, pris en otages pendant plusieurs heures et délestés de leur argent, sont sains et saufs.

Le 29/08/2016 à 21h07

Ce week-end, une attaque sans précédent a pris pour cible cinq camionneurs marocains alors qu’ils traversaient l’Ouest du Mali, à destination de la Côte d’Ivoire voisine, pour y livrer des marchandises.Selon le témoignage de l’un des cinq chauffeurs, dont les propos ont été rapportés par le quotidien Assabah de ce mardi 30 août, l’attaque a eu lieu en territoire malien, dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 août, vers 21h GMT.

Les camionneurs marocains ont ainsi été surpris, tandis qu’ils roulaient sur une route secondaire bitumée, par des tirs nourris à balles réelles qui visaient les roues et les parties avant des camions. Tous les camions ont alors freiné net, avant que les chauffeurs ne se jettent sous les châssis afin d’éviter les rafales d’armes automatiques.

Selon les témoignages de Mohamed Badr Kanaoui, l’un des cinq Marocains attaqués, plusieurs assaillants, en tenue militaire et échangeant des ordres dans un langage prétorien (Ok capitaine, d’accord chef…), sont venus les sortir de leur planque. Les cinq chauffeurs (Badr Kanaoui, Aziz El Ghyra, Salah Raef, Lahcen Ahmed et Jamal Ahmami) ont finalement été retenus en otages pendant une dizaine d’heures, délestés de leur argent, de leurs portables et d'autres marchandises qu'ils transportaient.

Dimanche, à l'aube, l’un des assaillants, qui était resté sur place pour couvrir la fuite de ses complices, a remis aux otages marocains les téléphones portables et les clés des camions, tout en leur ordonnant, sous la menace de son arme, de quitter immédiatement les lieux.

Selon Assabah, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération et le ministre des Transports ont été saisis par les professionnels marocains du Transport international routier (TIR) entre le Maroc et les pays de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que par la Fédération marocaine du transport routier et portuaire. Il s’agit de les inciter à prendre, avec leurs homologues subsahariens, les mesures qui s’imposent en vue de sécuriser le commerce routier transafricain qui reste primordial dans les échanges économiques entre les pays du continent.

Par Mohammed Ould Boah
Le 29/08/2016 à 21h07