Lutte contre les intoxications : Le Maroc peut mieux faire

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Le ministère de la Santé a confirmé, dans un communiqué, les progrès accomplis en matière de prévention contre les morsures de scorpion qui représentent l’une des premières causes de mortalité par intoxication au Maroc, à savoir 30% des cas de décès par empoisonnement.

Le 28/08/2013 à 17h03, mis à jour le 29/08/2013 à 10h32

Le ministère de la Santé a confirmé, dans un communiqué, les progrès accomplis en matière de prévention contre les morsures de scorpion qui représentent l’une des premières causes de mortalité par intoxication au Maroc, à savoir 30% des cas de décès par empoisonnement. Aussi, affirme le ministère, le lancement, en 2002, de la première campagne nationale de lutte contre la morsure du scorpion a permis de réduire considérablement le nombre de décès causés par ces piqûres. Alors que le Maroc enregistrait un chiffre alarmant de 400 décès par an, une moyenne de 50 cas de morts par morsure de scorpion est à présent rapportée pour les cinq dernières années. Une baisse conséquente qui semble en effet prouver l’efficacité de cette campagne. Et le communiqué de souligner encore que 13 cas ont été rapportés pour le premier semestre 2013, contre 65 pour la même période 2012.

Absence d’infrastructures

Cependant, le réseau marocain pour la défense du droit à la santé a jugé le ministère encore inapte à gérer la situation de par l’absence d’infrastructures. Hôpitaux et centres aptes à réagir, avec la rapidité que requiert ce type d’intoxication, font encore cruellement défaut, estime-t-il, ajoutant que le ministère n'a toujours ni vision globale ni véritable stratégie nationale basée sur la gestion intégrée et des données objectives et épidémiologiques qui permettraient d’établir un diagnostic clair et de prendre les mesures en conséquence pour une véritable éradication du fléau. Le réseau déplore également le peu de moyens mis dans les campagnes de sensibilisation et l’éducation pour la santé. L’information reste manifestement la plus précieuse des préventions. Et cette information doit, d’après le réseau marocain pour la défense du droit à la santé, se faire via tous les médias disponibles, presse écrite, télévision, radios, afin d’alerter les citoyens et de les éveiller à la prudence et aux gestes d’urgence à accomplir en cas de morsure.

Par Bouthaina Azami
Le 28/08/2013 à 17h03, mis à jour le 29/08/2013 à 10h32