Lutte contre le terrorisme: en 7 ans, le programme «Moussalaha» a bénéficié à 363 ex-détenus

Le programme «Moussalaha» a clôturé, vendredi 17 janvier à Salé, sa 15ème session au profit de 20 anciens détenus islamistes. (Y.Mannan/Le360)

Le 18/01/2025 à 10h47

VidéoLe programme de réconciliation et de réhabilitation «Moussalaha», lancé en 2017, a clôturé ce vendredi 17 janvier à Salé sa 15ème session, au profit de 20 anciens détenus islamistes, portant ainsi le nombre total de bénéficiaires à 363 détenus condamnés dans des affaires liées au terrorisme.

Ce programme est le fruit d’un partenariat entre la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, la Ligue Mohammadia des oulémas, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).

Il s’agit d’un programme dont la gestion et la mise en œuvre ont été confiées au Centre Moussalaha, créé en vertu d’une convention signée en novembre 2023 sur instructions du roi Mohammed VI. Cette convention a été paraphée par la Ligue Mohammadia des oulémas, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, et le ministère délégué chargé du Budget.

Ce centre a pour but la mise en œuvre de stratégies et de programmes de protection contre l’extrémisme violent, et de réhabilitation et de réinsertion des détenus condamnés dans des affaires liées à l’extrémisme et au terrorisme.

Dans une déclaration à la presse, Ahmed Abadi, secrétaire général de la Ligue Mohammedia des oulémas, a indiqué qu’«une 16ème édition du genre vient de débuter sous l’impulsion du Centre Moussalaha». «Il s’agit pour nous d’établir une moussalaha avec l’individu, la religion et la société», a t-il souligné en indiquant que «la formation et l’apprentissage ont été déterminants dans le système de réconciliation».

Lors de la séance de clôture, les 20 bénéficiaires du programme de 2025 ont présenté une pièce de théâtre illustrant les bienfaits de la réconciliation et de la réhabilitation, après plus de trois mois de formation et de qualification (soit un total de 224 heures) en matière juridique, socio-économique et morale. La cérémonie s’est tenue en présence, notamment, du délégué général à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion sociale, ainsi que de Hicham Mellati, directeur des affaires pénales, des grâces et de la détection du crime au ministère de la Justice.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Mannan
Le 18/01/2025 à 10h47