Rendu public en marge du 4e sommet des économies émergentes, ouvert mercredi à Rabat, le classement annuel de The Times Higher Education World University Rankings fait partie des trois meilleurs classements internationaux des universités. Ces dernières sont jugées sur l'ensemble de leurs missions fondamentales -enseignement, recherche, transfert des connaissances et perspectives internationales ou encore la réputation internationale.
Le "Times Higher Education" est un classement connu pour avoir profondément réformé en 2011 les critères habituels de classement des universités de façon très rigoureuse, suite à une vaste étude d’investigations qui comprenait un large sondage d’opinion ainsi que 10 mois de consultations auprès d’experts internationaux de l’enseignement supérieur à travers le monde.
Il se base dans ses évaluations sur 13 indicateurs parmi lesquels l’impact citation occupe une place prépondérante, ce qui démontre une fois de plus que le classement marocain pourrait être grandement amélioré par la multiplication des cursus anglophones au sein des universités.
Outre les critères habituels de recherche et d’enseignement, ce classement accorde une grande importance à la diversité internationale, c’est-à-dire au nombre d’étudiants étrangers inscrits, mais aussi à la proportion de documents de recherche publiés avec au moins un partenaire international.
Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saïd Amzazi a indiqué que ce sommet constituait une formidable opportunité de valoriser la position du Maroc dans ce classement et de sensibiliser davantage à l’importance et à l’impact notable des Rankings internationaux, à même d’élever les performances des universités marocaines, qui constituent de véritables leviers du développement dans le pays.
Ce sommet offre également l’opportunité aux participants de profiter de l’expérience des leaders dans leur secteur d’activité et de partager leurs idées avec les acteurs dans l’enseignement supérieur, a-t-il dit.
Pour sa part, le président par intérim de l'université Mohammed V, Abdelhanine Belhaj a fait savoir que cet événement représentait une étape pour expliquer aux universités marocaines les critères sur lesquels se base ce classement prestigieux et orienter et réajuster les stratégies et la gestion de tout ce qui a trait aux affaires universitaires notamment en termes de formation, de recherche scientifique et de formation continue.
"L'université Mohammed V figure dans le classement et occupe des positions honorables au niveau national et international", s'est-il réjoui, notant que ce classement en lui-même reflète le positionnement scientifique et académique distingué de cet établissement, grâce à ses publications scientifiques réalisées par ses chercheurs et ses stratégies de suivi de compilation et de normalisation des structures de recherche au niveau universitaire.
De son côté, le rédacteur éditorial de Global Rankings, Phil Baty a souligné que cette rencontre constitue une plateforme de rencontre et d’échange entre les universités pour avoir une meilleure performance et une opportunité pour examiner des questions clés auxquelles font face les universités de la région, et plus globalement les universités des économies émergentes ayant un rôle d’autant plus capital pour construire et accompagner l’émergence de leurs nations respectives.
Phil Baty a expliqué que ce classement englobe un ensemble de critères permettant aux universités de mieux s’intégrer dans le tissu économique du pays, faisant savoir que l’économie du savoir place désormais les universités au premier plan des acteurs de la croissance et de la création de richesse au sein des nations, vu que la production de valeur économique découle des investissements soutenus dans la recherche-développement et l’innovation scientifique d’une part, et dans la formation d’un capital humain qualifié d’autre part.
Ont pris part à cette rencontre notamment des experts internationaux, les présidents d'universités partenaires et marocaines ainsi que des enseignants et des représentants du corps diplomatique accrédité au Maroc.