C’est un marronnier qui revient chaque été. Mais, cette année, le sujet semble avoir pris une ampleur jamais vue auparavant. Dans plusieurs villes du royaume, les estivants se plaignent de la mainmise des loueurs de parasols sur les plages les plus fréquentées, au point que, dans certaines d’entre elles, il est quasiment impossible de trouver une place où s’installer sans louer de parasol.
Dans son édition du mercredi 19 juillet, Al Akhbar s’intéresse à cette polémique, et plus particulièrement à la situation dans les plages de Tétouan et M’diq. Dans ces deux villes, les plages connaissent, ces dernières semaines, une très forte affluence, mais les estivants sont surpris par le diktat imposé par les loueurs de parasols. Face à la montée de leur grogne, le sujet a fini par atterrir au Parlement, des députés s’étant fait l’écho des plaintes des estivants qui dénoncent des dysfonctionnements dans l’octroi des autorisations pour s’adonner à la location de parasols. D’après la même source, il est aujourd’hui dénoncé le non-respect des cahiers des charges relatifs à cette activité, notamment en termes de nombre de parasols mis à la location ou encore de superficie exploitée.
D’après Al Akhbar, la situation a fini par faire réagir, à Tétouan et M’diq, les autorités locales qui ont émis des instructions très strictes à appliquer dès cette semaine, afin de renforcer le contrôle de la location de parasols sur les plages. Des commissions spécialisées devraient ainsi être dépêchées un peu partout, notamment sur les plages ayant fait l’objet de plaintes, afin de s’assurer du respect des dispositions réglementaires. Des saisies de matériel et des sanctions attendent ceux qui contreviennent aux cahiers des charges, avec à la clé le retrait des autorisations accordées par les communes.
Selon les sources du journal, l’autorité de tutelle, à savoir le ministère de l’Intérieur, refuse d’entrer dans des surenchères politiques concernant ce sujet, et insiste sur l’application stricte des dispositions réglementaires régissant l’occupation temporaire des domaines publics et maritimes, ainsi que sur la nécessité pour les communes de mettre en place les moyens d’assurer le contrôle de l’exploitation des autorisations qu’elles accordent.
Comme le précise le quotidien, l’idée aujourd’hui n’est pas de mettre un terme à la location de parasols. Au contraire, cette dernière est considérée comme une activité contribuant au développement local en assurant des emplois saisonniers à des jeunes. Ce qui est plutôt pointé du doigt, c’est le non-respect de la réglementation et la nuisance causée à la quiétude des estivants.