Le spectre de la faillite, qui planait sur l’homme d’affaires sahraoui et ancien député socialiste, Hassan Derham, à cause de l’effondrement de son empire suite à une escroquerie de son associé, est dissipé. En effet, la justice vient de le rétablir dans ses droits. Le circuit n’est pas encore entièrement fermé, mais le bout du tunnel est visible. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette affaire dans son édition de ce jeudi 24 octobre, la Cour d’appel d’Agadir a rendu son verdict, dans cette affaire complexe, en condamnant les héritiers de son associé franco-algérien à lui verser la somme de 114.008.228.76 dirhams. Cette somme aurait été détournée par des transferts effectués par son associé vers la France.
Les sources du quotidien précisent que le mis en cause avait mis à profit son partenariat avec l’homme d’affaires sahraoui pour effectuer des détournements et des transferts ailleurs. Des sommes d’argent importantes auraient été ainsi dérobées, ajoutent les sources du quotidien, indiquant que ces affaires sont encore devant la justice. De plus, le commissaire comptable désigné par le ministère de l’Intérieur, suite à une intervention de Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, et de Mohamed Boussaid, ancien ministre des Finances, pour superviser l’opération de partage entre les deux associés, est également au cœur du scandale. Il est aujourd’hui poursuivi pour détournement de fonds et abus de confiance. Cette affaire est aussi devant la justice qui devrait rendre son verdict dans les prochains jours.
Aujourd’hui, poursuit le quotidien, la justice a, en partie, rendu justice à l’homme d’affaires marocain, en attendant l’aboutissement des autres affaires qui sont toujours devant le tribunal de première instance de Casablanca. Derham n’a d’ailleurs frappé à la porte de la justice qu’après l’échec de toutes les initiatives de médiation tentées par des responsables gouvernementaux en vue de trouver une issue à l’amiable dans cette affaire entre les deux parties. D’ailleurs, un protocole d’accord a déjà été signé dans ce sens au bureau de l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad. Mais aucune réconciliation entre les deux parties n’a été aboutie.