La décision des trois Centrales syndicales marocaines (CDT, FDT et UMT) de boycotter les festivités du 1er Mai a suscité un large élan de solidarité à l’international. Selon Assabah, dans son édition de ce jeudi 30 avril, la Confédération syndicale internationale (CSI), qui regroupe des syndicats de plus de 130 pays du monde entier, a été la première à marquer sa solidarité avec les camarades de Miloudi Moukharik (UMT), Noubir Amaoui (CDT) et Abderrahmane Azzouzi (FDT) face au gouvernement Benkirane. Selon Assabah, c’est ce qui a été révélé par les trois leaders syndicaux lors d’une rencontre avec la presse, le 28 avril, jour où ils ont officialisé leur boycott des festivités du 1er Mai. D’autres lettres de solidarité, avaient déclaré les trois leaders syndicaux, ont été reçus de la part de Mohamed Abbadi, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). Mais aussi de la part de la Confédération française démocratique du travail (CFDT), l’une des plus puissantes Centrales syndicales de France. Miloudi Moukharik, SG de l’UMT, déclare que d’autres messages de solidarité et de sympathie allaient arriver sous peu.
Un mois de protestation
Les trois Centrales syndicales (parmi les cinq les plus représentatives du pays) boycottent les manifestations du 1er Mai, mais promettent de ne pas lâcher prise dans leur guerre contre le gouvernement Benkirane. C’est dans ce sens qu’elles ont décidé de faire de ce mois un mois de contestation. A cet effet, une Commission tripartite sera mise en place pour les besoins de la coordination. Pour les trois Centrales syndicales, le gouvernement Benkirane a fait preuve d’irresponsabilité politique, sociale et éthique. La FDT, l’UMT et la CDT espéraient en fait un consensus de dernière minute avec le gouvernement autour de leurs revendications. Le gouvernement a fini par répondre que ces revendications (qui n’impliquent pas toutes des engagements budgétaires) étaient au-dessus de ce que pouvait supporter le budget de l’Etat. Et la goutte qui a fait déborder le vase est le fait que les syndicalistes n’ont pas pu rencontrer le Chef de gouvernement et les ministres concernés avant le 1er Mai comme le veut une assez vieille tradition.