Dans son édition de ce jeudi 25 juin, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que l’affaire de Siham et Sanaa, les deux jeunes filles arrêtées pour des tenues jugées "attentatoires à la pudeur" et poursuivies par le tribunal d’Inezgane pour "atteinte aux bonnes mœurs", est devenue une affaire d’opinion publique.Dans un élan de solidarité et de soutien, les facebookers ont décidé d’adresser une lettre au ministre de la Justice, Mustapha Ramid, pour protester contre la poursuite des deux filles. Un sit-in sera de plus observé, le 6 juillet, devant le tribunal de première instance d’Inezgane, au moment du début de leur procès, croit savoir la publication.
Les faits remontent au 14 du mois courant, jour où la police judiciaire de la ville a interpellé, près du souk hebdomadaire d’Inezgane, deux jeunes filles dont les tenues vestimentaires ont été jugées "contraires aux bonnes mœurs".Avant leur arrestation, les deux filles, qui exercent dans un salon de coiffure à Agadir, avaient été traquées par une foule en colère. Craignant pour leur vie, elles avaient pris la poudre d'escampette pour finalement se réfugier dans l’une des boutiques du souk hebdomadaire, en attendant l'arrivée de la police.
Des acteurs des droits et l'Homme ont vu dans cet incident "un recul des droits individuels garantis par la constitution" et "une transgression flagrante des libertés individuelles", notant que le droit marocain n'a pas défini de "critères relatifs à l’aspect vestimentaire attentant et faisant outrage aux bonnes mœurs".