La population vivant de la contrebande entre le préside occupé de Sebta et la ville de Fnideq s’est retrouvée dans l’obligation de quitter les lieux, après la fermeture de la frontière entre les deux villes. Ainsi, des milliers de familles ont quitté la ville de Fnideq, ces derniers temps, pour rentrer dans leur ville d'origine, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 26 décembre. Et de préciser que les effets de cet exode massif sont visibles et ressentis dans la ville qui avait vu sa population passer de 70.000 à plus de 110.000 habitants en moins de quatre ans, selon des statistiques officielles.
Ainsi, la ville jouxtant le préside occupé de Sebta a retrouvé son calme et une fluidité dans la circulation sur ses boulevards. En effet, après le départ des contrebandiers et des personnes qui vivaient de leurs activités illicites, les boulevards de la localité ne sont plus squattés, comme auparavant, par les marchands ambulants qui étalaient leurs marchandises dans les rues. De même, les prix de location des appartements semblent prendre la pente descendante en raison de l’offre devenue abondante. Un fait confirmé par des responsables de l’entreprise gérant la distribution de l’eau et de l’électricité, la consommation ayant baissé jusqu'à atteindre son niveau le plus faible.
Enfin, le quotidien souligne que la décision de fermer la frontière Tarajal II serait définitive. L'objectif de cette fermeture est de mettre un terme au phénomène de la contrebande qui ne profite qu’à une poignée de contrebandiers notoires qui exploitent des porteurs, en particulier des femmes.
Le départ de ces milliers de familles qui vivaient de la contrebande ne devrait pas avoir de répercussions négatives sur la ville de Fnideq, avancent les sources du quotidien. Car, estiment-elles, ces habitants ne créaient aucune dynamique dans la ville et ne contribuaient pas à son développement.