Les victimes du tueur en série s'attaquant aux sans-abris seraient-elles plus nombreuses que ce que l'on pensait? Il s’agit en tout cas d’une piste que les enquêteurs n’excluent pas.
Selon Ahdath Al Maghribia dans son numéro du vendredi 9 mars, deux crimes commis récemment près de Marrakech intriguent particulièrement les services chargés de l’enquête. Ils ont respectivement eu lieu le 24 novembre 2017 et le 20 février et le mode opératoire est semblable à celui des huit victimes confirmées retrouvées dans le Souss. C’est pourquoi, ajoute le journal, les enquêteurs se sont déplacés dans la ville ocre pour poursuivre leur travail et tenter de résoudre l’énigme de ces crimes. Une brigade de la police judiciaire serait d’ailleurs sur place depuis la semaine dernière à cet effet. Une des thèses sur lesquelles elle travaille est que le tueur faisait régulièrement des allers-retours entre Marrakech et Agadir, perpétrant alternativement ses crimes entre ces deux villes et leurs alentours.
Il faut dire que cette affaire s’est révélée particulièrement intrigante, non seulement à cause de la catégorie de victimes ciblées par le tueur, mais également à cause de son mode opératoire et le peu de traces qu’il laisse sur les scènes de crime.
Al Ahdath Al Maghribia ne manque pas de rappeler quelques conclusions des enquêteurs. Pour eux, il semble en effet établi que les huit premières victimes ont été assassinées par la même personne. Le procédé ainsi que le statut des victimes, tous des sans-abris tués par un coup de pierre à la tête, en seraient la preuve. Le quotidien révèle aussi que la plupart des victimes sont des cinquantenaires, ce qui laisse penser aux enquêteurs que le suspect serait du même âge et qu’il a lui-même été un sans-abri par le passé. Cette expérience aurait laissé des séquelles psychologiques chez lui, ce qui le pousserait aujourd’hui à s'attaquer à cette catégorie de personnes.