Quatre millions de Marocains vivent dans la pauvreté, alors qu’un demi-million d'entre eux est dans une situation de grande pauvreté. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le Haut-Commissariat au plan (HCP), présentée mercredi dernier à Rabat, et dont se font l’écho Assabah et Al Massae dans leurs éditions de ce vendredi 6 octobre.
Selon Assabah, c’est Ahmed Lahlimi, Haut-Commissaire au plan qui a révélé que 4 millions de Marocains vivent au seuil de la pauvreté. Ce qui correspond à 11,7 % de la population totale. Une tranche qui n’arrive à couvrir que 30% de ses besoins. Ceci alors que 480.000 personnes (sur les 4 millions) vivent dans la plus grande pauvreté (monétaire ou multidimensionnelle).
Al Massae écrit, pour sa part, que la pauvreté multidimensionnelle (liée au milieu, au niveau de vie, à l’accès aux soins de santé, à la scolarité, à l’eau potable et l’électricité…) touche 2,8 millions (8,2% de la population nationale) dont 2,4 millions en milieu rural (17,7% de la population rurale).
La même source a indiqué que la pauvreté monétaire se concentre dans le milieu rural notamment avec un 1.300.000 de pauvres. Et rectifiant le tir, il a signalé que 45% de la population rurale, même en l’absence d’indices objectifs de la pauvreté, déclarent vivre dans le besoin, note Assabah.
Le Haut-Commissaire au plan a également affirmé que les moyennes de la pauvreté multidimensionnelle ont baissé entre 2004 et 2014 dans toutes les régions du royaume, sauf dans la province de Figuig où l’indice de pauvreté est passé de 28% à 34,5%, indique Al Massae.
Pour ce qui est de la concentration de la pauvreté par région, Lahlimi a indiqué que la région de Marrakech-Safi abrite 18,5% des pauvres du Maroc, suivie de la région de Fès-Boulmane avec 14,7%, la région de Béni-Mellal-Khénifra avec 12,3%, Tanger-Tétouan 12,2%, le Grand Casablanca avec 10,3% et Rabat-Salé-Kénitra avec 10%.
La région la plus pauvre du royaume, rapporte Al Massae, est la région de Béni-Mellal-Khénifra, suivie de Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalet, Fès-Meknès, l’Oriental, et de Tanger-Tétouan-Al-Hoceima.
