Le gouvernement autorise le retraitement des produits alimentaires périmés

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Revue de presseKiosque360. Une décision conjointe du ministère de l’Agriculture et celui de la Santé donne le droit aux industriels de l’alimentation de soumettre à un traitement thermique tout produit alimentaire malsain détecté par des analyses microbiologiques pour le remettre sur le marché.

Le 29/07/2019 à 23h27

Le gouvernement a offert un nouveau cadeau au lobby de la fabrication et de l’importation des produits alimentaires. C’est ainsi que tout exploitant qui possède un produit alimentaire malsain détecté par des analyses microbiologiques pourra le soumettre à un traitement thermique et le remettre sur le marché. Une décision conjointe du ministère de l’Agriculture et celui de la Santé indique que les produits alimentaires mis sur le marché n’ayant pas encore atteint l’étape finale de la vente au consommateur et qui ne répondent pas aux critères de la sécurité, pourront être soumis à un traitement supplémentaire.

Un traitement qui, selon cette décision ministérielle, vise à endiguer tout danger sous le contrôle du service concerné de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). L’exploitant ne pourra pas, par ailleurs, utiliser les produits alimentaires ne répondant pas aux critères de sécurité alimentaire à d’autres fins sauf celles pour lesquelles ils étaient destinés à l’origine. A condition, poursuit la même décision ministérielle, que cette utilisation ne constitue pas une menace pour la santé de l’homme et de l’animal, et qu’elle soit conforme à l’autocontrôle et aux pratiques en vigueur dans le domaine de l’hygiène sanitaire.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition de ce mardi 30 juillet, que dans le cas où les expériences fondées sur les critères de l’hygiène alimentaire dans la fabrication de ces produits présentent un défaut de conformité, il faut que le producteur applique les mesures énoncées dans cette décision conjointe. Ce faisant, pour que les produits de base et les produits alimentaires puissent être autorisés à être mis sur le marché, ils doivent être conformes aux critères microbiologiques définis dans cette décision.

Il faut, en outre, que ces produits ne contiennent pas de micro-organismes et que leurs toxines soient d'un taux qui ne pourra pas constituer un danger pour la santé de l’homme.

Des sources bien informées indiquent que le ministère de l’Agriculture et celui de la Santé n’ont pas tenu en compte les remarques et les propositions émises par l’Ordre national des vétérinaires. Les deux départements ont en effet donné le droit à tout exploitant dans le secteur alimentaire qui dispose d’un produit alimentaire malsain détecté par des analyses microbiologiques de le soumettre à un traitement thermique et de le remettre sur le marché.

Par Hassan Benadad
Le 29/07/2019 à 23h27