Dans son édition de ce lundi 19 janvier, le quotidien Al Massae nous apprend que le Général de Corps d’armée Bouchaib Aroub, inspecteur général des FAR et commandant de la zone sud, mène une guerre sans merci contre les réseaux mafieux de trafic de poisson et de la pêche clandestine.
Ainsi, des unités des Forces armées royales (FAR) ont été équipées de technologies sophistiquées pour contrôler et détecter les réseaux de trafic des richesses halieutiques ainsi que les chalutiers, dont les propriétaires sont des responsables et hommes d’affaires connus de tous, croit savoir la publication.
Selon le journal, des issues maritimes, considérées comme des zones hors contrôle et exploitées sans autorisation par les chalutiers d’hommes d’affaires et de responsables influents, ont été déjà identifiées.
La mission de ratissage et de contrôle a été confiée à des unités spéciales relevant des FAR, l’objectif étant de mettre un terme à l’anarchie et à l’exploitation illégale des richesses halieutiques du Maroc, poursuit Al Massae. De même, des investigations sont menées après qu’il a été constaté que des personnalités influentes étaient impliquées dans la pêche clandestine. Cette mafia procède au débarquement du poisson dans le port de Laâyoune tout en l’écoulant sur la base de documents et d’autorisations d’autres bateaux de pêche simulant que les prises de poissons avaient été faites dans le nord de Boujdour, une zone qui n’est pas concernée par le repos biologique, ajoute le quotidien.Et de préciser que ces prises de poisson sont embarquées à destination des régions du nord pour y être vendues ou stockées dans des unités frigorifiques destinées à emmagasiner le poulpe, soulignant que ces armateurs clandestins se procurent de fausses factures des hall aux poissons relevant de l’Office d’exploitation des Ports à travers lesquels ils obtiennent des certificats vétérinaires de conformité nécessaires à l’exportation du poisson vers l’Europe et l’Asie.
La mobilisation des unités des FAR a eu lieu après que des dizaines de bateaux de pêche en haute mer aient regagné le port d’Agadir sans qu’ils puissent capturer de quantités importantes de poulpe, fait savoir le quotidien, ajoutant que des rapports ont fait état d'un trafic de près de 50 tonnes de poulpes en moins de trois mois.
Il est prévu que les investigations menées par les unités du Général Aroub dévoilent les méthodes suivies par la mafia de trafic du poulpe, ainsi que les parties qui leur prêtent soutien aux ports.Il était grand temps de faire cesser l’exploitation sauvage et illégale des richesses halieutiques nationales. Une pratique qui sape de l’économie et porte un coup dur au pouvoir d’achat des citoyens.
