Mauvaise nouvelle pour Houcine El Ouardi. Sur le site officiel de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) française, il est spécifié que le produit anesthésiant «Halothane» avait été retiré du marché. Or, le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, avait annoncé s'être appuyé sur cette même Agence pour justifier l’utilisation de cet anesthésiant dans les hôpitaux marocains, et ce malgré sa dangerosité, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition de ce lundi 27 juin.
Le ministère de la Santé, ajoute le jounal, a récemment publié un communiqué justifiant l’utilisation du Fluorane (Halothane) pour les besoins de l’anesthésie. Le département de tutelle a donc affirmé que cette molécule était toujours utilisée dans tous les pays du monde et qu’aucun pays ne l'avait placée dans la liste des produits dangereux pour la santé. Le ministère a même ajouté que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandait son utilisation pour les besoins de l’anesthésie, que ce soit pour les adultes ou les enfants.
Sauf qu’en visitant le site de l’ANSM, on découvre que l’Agence française a retiré l’Halothane de la vente depuis le 28 mars 2014 et que le ministère français de la Santé affirme que de nouveaux principes actifs, tels que le Sevoflurane ou encore l’Isoflurane, ont été découverts. Ces deux molécules peuvent, toutefois, être jusqu’à 6 fois plus chères que l’Halothane. Elles sont d’ailleurs déjà utilisées dans certains établissements publics.
Cité par Al Akhbar, le Dr Abdelkader Terfai, secrétaire général de la Fédération nationale de la Santé, souligne que le Fluotane (Halothane) peut provoquer des dommages sur le cerveau en s’accumulant au niveau du coeur et des cellules neuronales. De plus, le Fluotane continue de circuler dans le sang 15 jours après son utilisation, ce qui aggrave son impact sur les tissus du cerveau.