C’est «une belle plume, qui fait partie de la génération dorée de la presse nationale», qui a «cessé d’apprivoiser les lettres et les mots» hier, samedi 8 avril 2023. C’est en ces termes que le quotidien Al Ahdath Al Maghribia a, dans son édition de ce lundi 10 avril, débute un article nécrologique sur le décès de Khalil Hachimi Idrissi, directeur général de la MAP.
Le défunt, qui a été inhumé ce dimanche 9 avril au cimetière Chouhada, à Rabat, est décédé à l’âge de 67 ans, des suites d’une longue maladie. Celui qui signait ses écrits de ses initiales, KHI, s’est très tôt engagé dans le développement des médias, dès les débuts de sa carrière journalistique, en France d’abord, en travaillant dans plusieurs stations de radios.
A son retour au Maroc, après avoir obtenu un diplôme de troisième cycle de l’institut de géographie de l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, il a été, de longues années durant, l’un des journalistes et éditorialistes, mais aussi le rédacteur en chef de l’hebdomadaire Maroc Hebdo international.
En 2000, il crée puis dirige le quotidien en français Aujourd’hui Le Maroc. Nommé par le roi Mohammed VI à la direction de la MAP, feu Khalil Hachimi Idrissi a mis au service de l’agence de presse officielle du Royaume l’ensemble de son expérience, mais aussi sa grande culture et son sens du management pour faire de cet établissement un pôle public d’information et de productions diversifiées.
Dans un essai publié en 2021, Figures de la presse marocaine, Driss Ajabli, médiateur de la MAP, fait un portrait élogieux de feu Khalil Hachimi Idrissi. Il y écrit notamment que «sa plume excelle pour exprimer, d’une manière succincte et avec une extrême précision, ses idées… Pour fuir cette époque stressante et chercher un moment de détente, KHI n’hésitait pas à se réfugier dans l’art de la rime, sans aucune restriction. Derrière l’homme, le journaliste, le serviteur de l’Etat se cachait aussi le poète».
Le quotidien Assabah, qui a aussi consacré une nécrologie à la disparition de Khalil Hachimi Idrissi a recueilli le témoignage de Mehdi Bensaïd, ministre de la Culture et de la Communication, qui s’est exprimé en ces termes élogieux: «nous avons perdu un patriote et une personnalité médiatique qui a fortement contribué au développement de la presse nationale. Feu Hachimi a assumé la responsabilité de la direction de la MAP avec compétence, patriotisme, fidélité au trône alaouite et aux constances de la nation ainsi qu’à ses valeurs sacrées».
Le quotidien casablancais a aussi, par la suite relaté toutes les péripéties de la riche carrière de ce journaliste aguerri, cet homme de culture qui a pu se targuer d’avoir à son actif plusieurs publications, dont les fameux «Billets Bleus», des chroniques qu’il a signées dans Maroc Hebdo International, de 1994 à 2000.