Pour celui qui se présente dans son profil Twitter comme un natif du Hijaz, éduqué au Cham, a de lui-même rendu haram d’envisager une telle célébration. «Il n’est pas permis de fêter ce qu’on dénomme le Nouvel An amazigh, pour un musulman qui croit en Dieu et au jour du jugement et suit les précepts du prophète», affirme-t-il sur Twitter.
En tant que président de l’Alliance des ouléma du Maghreb, et membre de l’alliance des ouléma musulmans, il justifie cette position radicale par le fait que les prédicateurs musulmans ont interdit la célébration de toute fête remontant à avant l'avènement de l'islam, qu’elle soit arabe, amazighe, perse voire chrétienne, issue, donc, de la vieille Europe, via le Proche-Orient.
Ce dernier tweet –une fatwa, a bien évidemment valu au salafiste radical un flot d’insultes de la part d’internautes, qui n’ont pas hésité à lui rappeler son passé de «prédicateur des terroristes», Hassan El Kettani figurant parmi les chioukhs salafistes, condamnés suite aux attentats du 16 mai de Casablanca, et qui ont pu bénéficier d'une grâce royale entre 2011 et 2012.
Ce n’est pas la première fois que ce mufti obscurantiste sévit sur les réseaux sociaux.
Pas plus tard qu'en septembre dernier, il s’était distingué en prenant la défense d’un fqih de Tanger, accusé d’avoir pratiqué des attouchements sexuels sur des enfants.
Et en mars 2020, au début du déclenchement de la crise sanitaire, il expliquait que «l’apparition du nouveau coronavirus est à lier avec la multiplication des turpitudes (des fahicha) de par le monde». Il n'a donc qu’à prier, au lieu de se faire vacciner.