Le ministère français des Affaires étrangères évoque, lui, le décès d’un seul ressortissant et n’a pas précisé les circonstances de sa mort. «Le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et nos ambassades au Maroc et en Algérie sont en contact étroit avec les familles de nos concitoyens, à qui nous apportons tout notre soutien», précise-t-il dans un communiqué. «Nous sommes en contact avec les autorités marocaines et algériennes. Le parquet a été avisé», a également indiqué une porte-parole du ministère.
Citant Le360, l’agence AFP rappelle que deux vacanciers avaient été tués par des garde-côtes algériens alors qu’ils s’étaient égarés en jet-skis dans une zone maritime algérienne à la frontière avec le Maroc.
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Bilal Kissi et Abdelali Mechouer ont été tués mardi soir près de la ville côtière marocaine de Saïdia (nord-est du pays). Le Quai d’Orsay n’a pas précisé l’identité de la personne décédée. Un troisième homme, également franco-marocain, Smaïl Snabé, a été arrêté par les garde-côtes algériens et présenté mercredi devant un procureur algérien, a révélé jeudi Le360. Ni Rabat ni Alger n’ont pour l’heure publiquement réagi.
Les quatre jeunes gens -trois Franco-Marocains et un Marocain- étaient sur trois jet-skis. «Nous nous sommes perdus, mais on a continué jusqu’à ce que nous nous retrouvions en Algérie. Nous avons su que nous étions en Algérie, car un zodiac noir algérien est venu vers nous, il a commencé à zigzaguer comme s’ils voulaient nous renverser», a raconté Mohamed Kissi, le frère aîné de Bilal.
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Il a dit avoir été récupéré par la marine marocaine qui l’a ramené à la marina de Saïdia. «Ils (les occupants du zodiac) ont tiré sur nous. Dieu merci, je n’ai pas été touché, mais mon frère et mon ami, ils les ont tués. Ils ont arrêté mon autre ami», a-t-il également témoigné. «Nous nous sommes perdus et nous étions en panne d’essence», a-t-il expliqué.
Interrogé jeudi par Le360, le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha Baïtas, n’a fait aucun commentaire, se bornant à répondre qu’il s’agit «d’une affaire qui relève de la compétence du pouvoir judiciaire». Aucune confirmation n’a pu être obtenue côté algérien dans l’immédiat.