La gestion des déchets de Casablanca souille l’image de la ville et étouffe la population de la ville blanche et ses environs. Sur une superficie de soixante hectares, dans la région de Médiouna, sont entassés chaque mois environ 110.000 tonnes de détritus, visibles de loin comme de petits foyers sur des montages d’ordures qui s’étalent à perte de vue. Ce spectacle désolant, dégageant des odeurs nauséabondes, agresse l’odorat des riverains et des passants sur des rayons de plusieurs kilomètres. Un tableau noir et surtout une calamité pour l’environnement.
Selon le quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition de ce mardi 27 août, cette décharge constitue une véritable bombe écologique pour Casablanca et ses environs. Cette décharge, qui accueille les déchets ménagers et autres depuis 35 ans, est gérée aujourd’hui par l’opérateur «SOS NDD», après le départ de l’entreprise américaine Ecomed qui avait la charge de gestion déléguée du site. Cette entreprise, qui gère une période transitoire en attendant l’ouverture du nouveau site en septembre, collecte les ordures, opère le tri et enfouit les détritus après leur traitement, précisent les sources du quotidien qui citent L'Economiste.
Cette situation provisoire, qui dure depuis juillet 2018, menace sérieusement aujourd’hui la ville blanche. La capacité du site est débordée et les montagnes de détritus pourraient s’écrouler à tout moment, sans parler de la pollution de l’air et de la nappe phréatique par les 110.000 tonnes de détritus enfouies chaque mois sur le site. Cette situation provisoire, indiquent les sources du quotidien, devait s’achever avec la désignation d’un nouvel opérateur dans le cadre de la gestion déléguée. En attendant le démarrage de la nouvelle phase en septembre, les travaux assurés aujourd’hui par SOS NDD incluent l’étalage, le compactage et le remodelage des ordures, avec toutes les répercussions écologiques qui en découlent.