La consommation des boissons alcoolisées monte en flèche au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Malgré le renchérissement, suite à une lourde taxation, des prix des boissons alcoolisées, leur consommation n’en continue pas moins de monter en flèche.

Le 05/04/2017 à 01h19

L’année 2017 a démarré en trombe pour ce qui est de la consommation des boissons alcoolisées au Maroc. Dans son édition du mercredi 5 avril, le quotidien Assabah rapporte que, pour les seuls trois premiers mois de 2017, cette consommation a bondi de 7% par rapport à l’année précédente, à la même période. Pour ce qui est de la répartition de cette progression, c’est la bière qui occupe la première place du podium avec une évolution de 5%, contre 2% pour les spiritueux.

Selon les professionnels du secteur, cette progression s’expliquerait avant tout par la campagne menée conjointement par l’Office national de la santé et de la sécurité alimentaire (ONSSA) et les services des douanes, en vue de mettre fin à la contrebande et au marché informel des boissons alcoolisées. Ils pensent que la garantie de la qualité est à même de booster la consommation de leurs produits pour les mois à venir.

Les professionnels estiment aussi que l’arrivée du Ramadan, cette année, juste avant la période estivale qui concentre en général 70% de la consommation annuelle (avec un pic en juillet-août), est susceptible de contribuer à cette bonne progression enregistrée depuis le début de l'année.

Le journal ajoute qu’en l’absence de statistiques nationales et officielles sur la consommation d’alcool au Maroc, il faut se rabattre sur celles de certains instituts internationaux qui s’intéressent à la consommation mondiale de boissons alcoolisées dans le monde pour avoir des chiffres sur le Maroc en la matière. Ainsi, le Bureau d’études et de recherches internationales sur les boissons alcoolisées et spiritueux précise que les Marocains consomment, chaque année et en moyenne, quelque 120 millions de litres de boissons alcoolisées, dont 68,3% pour la seule bière. Même avec la surtaxation de cette dernière, depuis l'avènement du gouvernement dirigé par les islamistes du PJD, la consommation est allée crescendo.

Par Mohammed Ould Boah
Le 05/04/2017 à 01h19