C’est un véritable scandale urbanistique qui vient d’éclater à Ksar Sghir, près de Tanger. Un quartier de plus d’un millier d’habitants a été privé, pendant plusieurs jours, d’eau potable… à cause d’une habitation anarchique.
Dans son édition du lundi 24 juillet, Al Akhbar rapporte les détails de cette affaire. En fait, après une coupure d’eau qui a duré plusieurs jours, il s’est finalement avéré qu’elle avait été causée par la rupture de la principale conduite qui alimentait le quartier en question. Or, ajoute la même source, cette rupture a eu lieu au cœur d’une maison construite d’une manière anarchique, dans le mépris des normes en vigueur en matière de construction et de protection des conduites d’eau publiques.
Le journal explique que l’incident a donné lieu à l’ouverture d’une enquête par la préfecture, afin de déterminer les circonstances de l’incident et, surtout, pour déterminer les responsabilités dans la construction de la maison en question. D’ailleurs, à ce sujet, Al Akhbar prédit que des sanctions pourraient frapper des responsables administratifs au niveau de la commune dont relève le quartier privé d’eau potable. L’enquête pourrait également être étendue à d’autres constructions bâties de la même manière que celle impliquée dans la rupture de la conduite d’eau et devenues de véritables «tâches» urbanistiques au niveau de Ksar Sghir.
En attendant, la publication fait remarquer que cet événement rappelle une autre affaire qui avait éclaté il y a quelques années, lorsqu’il a été découvert que des habitations anarchiques avaient vu le jour juste au-dessus du tracé du gazoduc reliant le Maroc à l’Europe. Les autorités avaient alors dû intervenir en urgence. De même, ajoute le journal, cette nouvelle affaire intervient dans un contexte où les appels se multiplient, dans le nord, pour mettre en place des règles strictes en matière d’urbanisme et, surtout, veiller à leur application. Et pour cause! Des cas, comme celui ayant privé d’eau ce quartier de Ksar Sghir, semblent se multiplier, comme dans le cas de ce projet où un promoteur immobilier avait bâti ses constructions au-dessus de la principale conduite d’eau potable alimentant la ville de Tanger.