La brigade nationale des investigations judiciaires de la gendarmerie royale a déféré, au cours de la semaine dernière, le commandant de brigade de la gendarmerie royale de Ksar El-Kébir devant le procureur général du roi près la cour d’appel de Tanger.
Ce gradé de la gendarmerie royale est accusé «d'avoir mis la main sur des téléphones portables saisis après l’arrestation d’un baron de la drogue et d’en mentionner d’autres dans les procès-verbaux dressés en la circonstance».
Le quotidien Assabah, qui se penche sur cette affaire dans son édition du mardi 16 août, précise que «ce baron de la drogue a été arrêté par la police judiciaire de Larache avant d’être transféré à la brigade de gendarmerie de Ksar El-Kébir, qui avait émis un mandat d’arrêt à l’échelle nationale contre lui pour trafic de drogue».
Il a été donc transféré à Ksar El-Kébir avec un procès-verbal dressant les objets saisis en sa possession, dont trois téléphones portables d’une certaine marque. Ainsi, poursuit le quotidien, pendant l’enquête effectuée par la brigade de gendarmerie royale de Ksar El-Kébir, «le commandant régional a reçu une information faisant savoir que les téléphones portables saisis par la police judiciaire de Larache étaient remplacés par d’autres à Ksar El-Kébir». Le parquet compétent et l’Etat-major de la gendarmerie royale ont été immédiatement alertés par le commandant régional de la gendarmerie royale de Ksar El-Kébir.
C’est à ce moment que les enquêteurs ont découvert que les trois portables mentionnés dans les procès-verbaux des gendarmes de Ksar El-Kébir étaient différents de ceux mentionnés par la police judiciaire de Larache au moment de l’arrestation du trafiquant de drogue. Pris la main dans le sac, le commandant de brigade de la gendarmerie royale a été immédiatement arrêté et placé en garde à vue, avant d’être déféré devant le juge d’instruction près la cour d’appel de Tanger, indiquent les sources du quotidien.
Et de préciser qu’une expertise sera effectuée sur les téléphones portables saisis pour déterminer toutes les circonstances entourant cette affaire. L’enquête se poursuit toujours sous la supervision du parquet général compétent, ajoute enfin le quotidien.