Le tribunal de première instance de Khouribga a connu, mardi 1er février, une effervescence inhabituelle. Et pour cause. la police a dû intervenir, sur les lieux, pour constater les dégâts causés par un avocat pris d’une crise d’hystérie.
Le quotidien Assabah, qui se fait l’écho de cette affaire insolite, rapporte, dans son édition de ce jeudi 4 février, que l’avocat en question devait plaider dans un procès. «Piaffant d’impatience, il a demandé au président de la séance de faire passer son dossier avant les autres. Une demande estimée inopportune par le juge dont le refus a déplu à l’avocat, d'autant que l'homme de loi avait mal réagi en jetant le dossier. Ce qui a eu pour effet de faire sortir l’avocat de ses gonds», souligne le quotidien arabophone.
Pris d'une colère noire, l’avocat s’est ainsi mis à insulter le juge qu'il a accusé d’être en connivence avec la partie adverse. Ses collègues sont intervenus pour le calmer et l’ont sorti de la salle, ce qui ne l'a pas apaisé pour autant. Pris d'hystérie, il s’en est en effet pris au box des accusés, dans la salle attenante à celle où il avait eu maille à partir avec le juge.«Les dégâts ont été si importants que le président de la séance a rédigé un PV accompagné de photos», rapporte Assabah.
Suite à cet incident, le parquet général a ouvert une enquête et adressé un rapport au ministère de la Justice et des libertés. Selon des sources du quotidien, les juges du tribunal de première instance de Khouribga ont manifesté leur désapprobation, voire leur colère suite à cet incident.Le syndicat des avocats est, pour sa part, intervenu pour tenter de réconcilier les parties adverses. Mais l'affaire, semble-t-il, n’est pas près d’être close.