Les services de la gendarmerie de Khémisset ont interpellé dernièrement, dans la ville d’El Hajeb, un quinquagénaire accusé d’un meurtre commis dans la localité d’Ait Sibren. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 6 janvier, que le présumé coupable et la victime étaient en conflit, depuis 13 ans, au sujet d’une femme résidant à l’étranger. Des sources proches de l’enquête indiquent que l’accusé avait contracté un mariage en 2010 avec cette femme immigrée, originaire du douar où vivait la victime. Mais l’accusé a disparu après avoir tué un homme, avant de refaire surface 13 ans plus tard, croyant avoir atteint le délai de prescription pour son crime.
Il est aussitôt entré en conflit avec la victime qui lui demandait avec insistance de divorcer de son épouse, pour qu’il puisse se marier avec elle. Les mêmes sources soulignent que la victime a proféré des menaces de mort contre le suspect. Ne pouvant plus supporter les provocations et les menaces de son rival, qui le harcelait tous les jours, le suspect, qui a pourtant déjà un mort sur la conscience et 13 ans de cavale derrière lui, s’est procuré un fusil de chasse auprès de l’un de ses amis pour, une nouvelle fois, commettre l’innommable.
Le quotidien Al Akhbar souligne que le prévenu a guetté sa victime dans une ferme où il travaillait, à El Hajeb, avant de lui tirer à trois reprises une balle dans les pieds, en guise d’avertissement pour le dissuader de traquer sa femme et de le menacer. Mais le prévenu, qui a commis son acte vers 2 heures du matin, n’a pas secouru son rival et l’a laissé se vider de son sang toute la nuit durant, jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle. Le suspect a ensuite disparu de la circulation pendant trois semaines, durant lesquelles il s’est caché dans une ferme en compagnie d’un chien féroce.
Les enquêteurs de la gendarmerie ont réussi à le localiser et à le surprendre pendant la nuit, dans un douar près d’El Hajeb. Le mis en cause, qui n’a opposé aucune résistance, a été déféré, en fin de la semaine dernière, devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat qui lui a signifié les chefs d’inculpation retenus contre lui, avant de le présenter devant le juge d’instruction qui a décidé de le placer en détention provisoire.