Kénitra: pour "exorciser" sa soeur de cinq ans, il la torture à mort

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Revue de presseKiosque360. Une jeune fille de 5 ans a été tuée par son frère dans la région de Kénitra. Il l’a torturée, croyant qu’elle était possédée par les démons.

Le 30/04/2019 à 20h09

Cette histoire est digne de William Friedkin, le réalisateur américain d’un des plus grands classiques du cinéma, L’Exorciste. Mais, en l'occurrence, les faits se déroulent bel et bien chez nous, dans la région de Kénitra. Le quotidien arabophone Al Massae nous apprend ainsi, dans sa livraison de ce mercredi 1er mai, qu’un homme de 20 ans a torturé, jusqu’à ce que mort s'ensuive, sa petite soeur de 5 ans, pour la délivrer de ses démons. 

En effet, affirme le média casablancais, la fillette a rendu l’âme lors de la séance d’exorcisme pratiquée par le frère, qui a d'ailleurs ensuite essayé d’égorger sa mère. Cette dernière, qui a réussi à s’échapper, a couru vers le poste de la gendarmerie pour dénoncer son fils. 

Aussitôt avertis, les services de la gendarmerie royale se sont dirigés vers le domicile de la victime et ont interpellé le suspect, avant de le déférer devant le procureur du roi près la Cour d’appel de Kénitra. Ce dernier a ordonné sa mise en détention et diligenté une enquête pour connaître les dessous de cette affaire. 

Selon le journal, le mis en cause était convaincu que sa petite soeur était possédée par les démons et qu’il devait les chasser. Sa mère avoue qu’il a commencé par un traitement par le Coran (Roqui), avant de passer à la méthode violente en torturant la petite fille avec une arme blanche, lui assénant plusieurs coups qui ont causé sa mort, avant de se retourner contre sa mère. Celle-ci déclare que son fils croyait que les démons sortis du corps de sa soeur l’avaient possédée aussi et qu’il fallait l’exorciser à son tour. 

D’après Al Massae, l’entourage de la famille a expliqué aux enquêteurs que le comportement du jeune homme avait changé depuis plusieurs mois, période durant laquelle il s’est complètement radicalisé.

Par Khalil Ibrahimi
Le 30/04/2019 à 20h09