La police judiciaire de Kénitra vient de démanteler un réseau constitué de faux militaires et gendarmes. Cette bande criminelle arnaquait les chômeurs candidats à une carrière militaire en leur réclamant d’importantes sommes d’argent contre un poste au sein des FAR (Forces armées royales). C’est ce que rapporte le quotidien Al Massae, dans son édition, de ce week-end des 7 et 8 janvier.
D’après les sources du journal, une bagarre a éclaté, mercredi dernier, au quartier Iskane Chaabi à Kénitra entre un jeune originaire d'Ouezzane et deux faux militaires dont l’un se targuait d’avoir le grade de colonel major. C’est cette rixe qui a révélé toute l’arnaque.
Alertée, une brigade de police s’est déplacée afin de constater les faits. Les services de sûreté ont alors arrêté un premier individu accusé d’avoir extorqué une importante somme d’argent à deux jeunes filles contre une promesse d’embauche.
Les deux jeunes filles, victimes d’escroquerie, avaient porté plainte et affirmé que le suspect s’est présenté en tant qu’imminent responsable au sein de la gendarmerie royale à Kénitra.
Les premiers éléments de l’enquête préliminaire révèlent que le prétendu haut gradé de la gendarmerie royale est un escroc. Lors de ses rendez-vous avec les victimes, le suspect portait la tenue officielle de la gendarmerie royale et leur présentait des convocations aux tests d’entrée dans l’armée portant la signature de l’institution militaire.
Al Massae rapporte également qu’un autre individu a été identifié comme le deuxième membre du réseau criminel. Il aurait joué un rôle central dans l’arnaque des jeunes chômeurs. Il usurpait l’identité d’un colonel connu au sein de l’armée et déclarait aux victimes qu’il allait intervenir personnellement pour les faire entrer dans l’armée.
Le journal affirme que la police a placé l’accusé principal dans cette affaire en détention provisoire afin d’approfondir l’enquête. Le suspect sera déféré devant le procureur du roi auprès du tribunal de première instance de Kénitra, samedi 7 janvier. Il est accusé d’usurpation de l’identité d’un militaire, d’utilisation de faux papiers officiels et d’escroquerie.