Kénitra: accusé du détournement de 1,4 MDH, un cadre bancaire se prétend victime de "samaoui"

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Revue de presseKiosque360. Un cadre bancaire de Kénitra est accusé d'avoir détourné 1,4 million de DH des comptes d'épargne des clients. Lors de son interrogatoire, il a prétendu être victime de charlatanisme.

Le 07/12/2016 à 21h11

Une nouvelle affaire de détournement de fonds dans une agence bancaire vient d’éclater à Kénitra. La brigade judiciaire relevant de la Chambre des crimes financiers vient en effet d’ouvrir une enquête sur un cadre bancaire soupçonné d’avoir détourné 1,4 million de DH.

L’affaire est rapportée par Al Akhbar dans son édition du jeudi 8 décembre. Le journal précise que le principal intéressé a nié en bloc les accusations portées contre lui, affirmant avoir lui-même été victime d’une arnaque fomentée par deux imams. Ils auraient eu recours au «samaoui» (charlatanisme) pour dérober cette somme.

L’affaire a éclaté, comme le rapporte le quotidien, lorsqu’une cliente de l’agence bancaire en question a déposé une plainte après avoir constaté que des fonds manquaient sur son compte d’épargne. Une première mission d’inspection a démontré qu’un million de DH manquait aux comptes de certains clients, avant que l’enquête approfondie, d’ailleurs toujours en cours, ne révèle la disparition de plus de 1,4 million de DH, de même qu'elle a permis de révéler que le principal responsable n’était autre que le chargé des comptes d’épargne des clients.

Interrogé par les responsables de la banque puis par les éléments de la brigade judiciaire, le cadre bancaire a rapidement avancé la thèse du charlatanisme, expliquant qu’il avait noué des relations avec plusieurs «religieux» dans le cadre de sa prospection commerciale. Ainsi, deux charlatans lui auraient proposé de le «purifier», arguant du fait que l’établissement dans lequel il travaille s'adonnait à une activité illicite. Le cadre a précisé avoir accompagné les deux imams dans une mosquée où l’un d’entre eux a posé la main sur sa tête avant de procéder à d'incompréhensibles incantations. Mais, le lendemain, les deux imams se seraient rendus dans l’agence bancaire pour réclamer des fonds pour la construction d'une mosquée. Requête à laquelle, sans réfléchir, le cadre bancaire a répondu en prélevant l'argent sur les comptes des clients.

Par Khalil Ibrahimi
Le 07/12/2016 à 21h11