Le verdict est tombé dans l’affaire du maire de Louta, Mekki El Hannoudi, qui avait incité, en avril dernier, les habitants de cette petite commune rurale, proche d’Al Hoceïma, à ne pas respecter le couvre-feu nocturne imposé par le gouvernement pendant le mois de ramadan. Le tribunal de première instance d’Al Hoceïma a condamné l’élu à deux mois de prison avec sursis et à payer une amende de 500 dirhams.
Cette condamnation fait suite à l’ouverture, par le parquet d’Al Hoceïma, d’une enquête contre Mekki El Hannoudi. Au cours de cette enquête, l’élu a été entendu par la Gendarmerie royale et un juge d’instruction. Le parquet général avait considéré que l’appel du maire de Louta était contraire à la loi, car il constituait une incitation à violer des consignes, édictées par les autorités publiques, qui font force de lois.
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C'est dans un post Facebook, que Mekki El Hannoudi avait signifié aux habitants de sa commune que Louta n’était pas concernée par le couvre-feu et qu’il les autorisait à sortir et aller dans les cafés jusqu’à 23h00.
«Habitants de la commune de Louta, en tant que président de cette localité et, donc, en charge de la police administrative tel que le stipulent la loi et les règlements en vigueur, je vous autorise à continuer de circuler sur mon territoire et vous rendre dans les cafés de la rupture du jeûne à 23 heures», avait-il écrit.
Après ouverture de l’enquête, le maire de Louta avait tenté de se justifier, toujours sur les réseaux sociaux, prétendant que son message sur Facebook avait été fait sur le ton de l’humour. Une excuse qui n’a visiblement pas convaincu le tribunal.