Poursuivies pour «constitution de bande criminelle, corruption, abus de pouvoir, chantage, abus de confiance, divulgation du secret professionnel et marchandage», quarante-huit personnes impliquées dans l’affaire communément appelée des «intermédiaires des tribunaux», ont été condamnées jeudi par la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca, chargée des crimes financiers.
«Les peines prononcées par la cour, présidée par le magistrat Tarchi, oscillent entre huit mois de prison avec sursis et trois ans de réclusion criminelle, en plus des amendes», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 30 et 31 mars.
«39 accusés étaient poursuivis en état de détention, dont deux juges, trois avocats et un huissier de justice», précisent les sources du quotidien. Ainsi, «un substitut du procureur du Roi qui était en exercice à Mohammedia a été condamné à un an de prison ferme assorti d’une amende de 12.000 dirhams, tandis que le deuxième magistrat, substitut du procureur du Roi à Casablanca, s’est vu infliger une peine de 10 mois de réclusion criminelle, en plus d’une peine de 10.000 dirhams. L’huissier de justice, quant à lui, a été condamné à trois ans d’emprisonnement ferme et une amende de 25.000 dirhams», détaille le quotidien.
Et de préciser que «les sanctions infligées aux trois avocats impliqués dans cette affaire vont de dix mois de prison ferme avec une amende de 10.000 dirhams à une année de réclusion criminelle assortie d’une amende de 12.000 dirhams».
Les sources du quotidien ajoutent que les autres accusés dans cette affaire se sont vus infliger des peines allant du sursis à la prison ferme. Ainsi, font savoir les mêmes sources, «un total de 25 ans de réclusion criminelle ont été distribués pour les autres accusés».