Infrastructures, logistique, visas: la stratégie pour la CAN 2025 dévoilée

Les travaux du stade de Tanger.

Revue de presseÀ huit mois du lancement, le Maroc peaufine l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, visant un événement modèle en termes d’infrastructures, de logistique et d’accessibilité, reflet de son ambition continentale et préparation à la Coupe du Monde 2030. Mouad Hajji de la Fédération royale marocaine de football partage son point de vue dans cet article tiré de Jeune Afrique.

Le 24/04/2025 à 21h08

À huit mois de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026, le Maroc entame la dernière ligne droite. Le royaume, qui partage avec l’Espagne et le Portugal l’organisation de la Coupe du Monde 2030, voit en cette CAN une répétition grandeur nature.

Deux responsables de la Confédération africaine de football (CAF) se sont récemment déplacés au Maroc pour constater l’avancée des préparatifs. Samson Adamu, directeur des compétitions, puis Véron Mosengo-Omba, secrétaire général, ont pu inspecter les sites et échanger avec les autorités locales. «Je crois pouvoir vous dire qu’ils sont repartis très satisfaits et rassurés après avoir séjourné plusieurs jours dans le pays», confie Mouad Hajji, coordinateur général de la Fédération royale marocaine de football, dans un entretien avec le magazine Jeune Afrique. «Au niveau des stades, tout avance selon les délais fixés», a-t-il ajouté.

Le Maroc a opté pour neuf stades rénovés au lieu de six initialement prévus pour éviter la surcharge des terrains et optimiser l’expérience des joueurs et des supporters.

Si le stade Mohammed V de Casablanca est déjà opérationnel et le complexe Moulay Abdellah de Rabat entièrement reconstruit, les stades de Fès, Agadir et Marrakech connaîtront une seconde phase de rénovation après la compétition (suppression des pistes, augmentation de la capacité, couverture des tribunes). Cette stratégie vise à préparer la Coupe du Monde 2030 et à aligner les infrastructures marocaines sur les normes de la FIFA.

La répartition géographique des matchs a aussi été pensée de manière stratégique. Rabat comptera quatre stades, «pour préserver les pelouses mais également pour éviter de trop longs déplacements aux sélections et aux supporters», précise Hajji, cité par Jeune Afrique. Les distances entre les six villes hôtes (Casablanca, Rabat, Agadir, Marrakech, Fès, Tanger) sont relativement courtes.

Grande première dans l’histoire de la CAN, l’instauration de «camps de base» pour chacune des 24 équipes qualifiées. Chaque sélection disposera d’un hôtel attitré et d’un terrain d’entraînement situé à proximité immédiate.

Conscient des enjeux socio-économiques, le Maroc entend faire de la CAN un événement accessible, avec une régulation des prix et la mise en place de transports collectifs gratuits pour les détenteurs de billets les jours de match. Le Maroc prévoit également de simplifier l’obtention de visas avec une plateforme digitale dédiée. «Les gens vont venir d’Afrique, d’Europe, des États-Unis, du Canada. Il faut faire en sorte de simplifier les choses», insiste Hajji, qui mise sur une accessibilité maximale pour renforcer l’attractivité du tournoi.

La récente signature d’un partenariat entre la CAF et Royal Air Maroc va dans ce sens. Dès juillet, des offres tarifaires spécifiques seront disponibles pour les supporters, incluant des packages combinant transport aérien et hébergement, en lien avec des tours opérateurs partenaires.

Par Walid Ayadi
Le 24/04/2025 à 21h08