Une droguerie d’inezgane a attiré la curiosité des Douanes. Le commerce y était en effet florissant, sans que cela se répercute pour autant sur les caisses des services des impôts. Il ne faisait nul doute qu'il y avait anguille sous roche. Et les douaniers, qui ont voulu en avoir le coeur net, ont été surpris de découvrir que ladite droguerie vendait, en fait, des produits prohibés.
Selon Al Ahdath El Magribia, qui rapporte les faits dans son édition du mardi 26 janvier, les douaniers ont ainsi mis la main sur un important lot de «Derdak», sous formes de gélules. Pour rappel, ce médicament, destiné originellement à un usage vétérinaire, est très prisé des femmes qui l'utilisent pour développer leurs rondeurs. Ces gélules sont pourtant décriées, pour leur dangerosité, par le Centre anti-poison et de pharmacovigilance du Maroc, qui en a déjà détruit d'importantes quantités par le passé.
De même, à côté des produits phytosanitaires, du matériel agricole, des engrais, pelles, truelles et autres produits de droguerie, des pommades, censées être aphrodisiaques, ont été dénichées par les douaniers.
Inutile de dire que le tenancier de la droguerie n’a pu présenter ni factures ni autres justificatifs d’importation pour expliquer aux douaniers la présence de ces substances dans son commerce. Ces produits dangereux, provenant de la contrebande à partir de certains pays subsahariens, ont été confisqués. Le «droguiste», quant à lui, a été remis aux autorités judicaires pour répondre d’une cascade de délits dont, principalement, la vente de produits dangereux, non autorisés et illégalement acquis.
