Immigration clandestine: plus de 4.000 migrants marocains arrivés en Italie en six mois

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Revue de presseKiosque 360. Les migrants marocains qui parviennent à atteindre les côtes italiennes via la Libye sont en constante augmentation. Durant les six premiers mois de cette année, leur nombre a atteint 4.187 migrants. Le phénomène est exploité par des réseaux de trafic d’êtres humains.

Le 08/07/2017 à 16h02

Les garde-côtes italiens ont recensé environ 4.187 migrants marocains sur la période allant du 1er janvier au 30 juin 2017. Sur un seul mois, il est fait état de 1.100 ressortissants marocains ayant transité par la Libye avant d’atteindre les côtes italiennes. Même si les Marocains ne sont pas les plus nombreux à rejoindre les côtes italiennes via la Libye, force est de constater que leur nombre a considérablement augmenté cette année.

Selon des statistiques communiquées, jeudi, par le ministère italien de l’Intérieur, environ 85.000 immigrés clandestins, toutes nationalités confondues, ont été recensés en Italie, dont 4.187 Marocains, 14.504 Nigériens, 8.268 Bengalais, 7.844 Guinéens, 6.455 Ivoiriens, 5.022 Gambiens, 4.914 Sénégalais, 4.862 Maliens et 4.051 Somaliens, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce week-end des 8 et 9 juillet.

Les mêmes statistiques montrent que, sur la période allant du 1er janvier au 30 avril 2017, les services de sécurités italiens ont recensé 2.425 migrants marocains contre 893 sur la même période de l’année 2016. Cette augmentation, fait remarquer le quotidien, reste étonnante, eu égard à la stabilité et la sécurité qui caractérisent le Maroc, contrairement à d’autres pays. Ce phénomène d’immigration vers la Libye dans la perspective de poursuivre le périple vers les côtes italiennes, avance le quotidien, est exploité par des réseaux de trafic d'êtres humains, notamment dans la région de Beni Mellal-Khénifra. Des sources du quotidien font savoir que ces réseaux œuvrent et manœuvrent pour convaincre les jeunes de la région d'immigrer en Europe via la Libye, à leurs risques et périls, en échange de quelque vingt mille dirhams. 

Par Mohamed Younsi
Le 08/07/2017 à 16h02