Les habitants du douar Oulad Essaida, situé dans la région de Safi, se sont réveillés, mardi dernier, sous le choc. Une jeune femme a asséné deux coups de couteau mortels à son mari. Les faits? Assabah rapporte dans son édition de ce vendredi 18 juillet que la scène s'est déroulée lorsque le mari, 30 ans, s’est réveillé après l'heure du shour. Furieux, il a copieusement insulté sa femme avant de regagner son lit et se rendormir. Vers le coup de six heures, son épouse, la vingtaine, s’est dirigée vers la cuisine, a pris un couteau et lui a assené deux coups qui l’ont mortellement atteint au rein. Selon le récit d’Assabah, la femme est restée bouche bée, regardant son mari se vider de son sang avant de sombrer dans une crise de nerfs. Elle s’est reprise pour aller avertir des habitants du douar qui, à leur tour, ont alerté la gendarmerie. La meurtrière a été arrêtée sur place.
Selon ses aveux, la femme originaire d’un douar voisin a vécu de beaux moments avec son mari, depuis leur union qui date de trois ans et qui a donné naissance à un garçon âgé aujourd’hui de deux ans. Sauf qu’au fil du temps, raconte-t-elle, son mari aurait commencé à la maltraiter. Ce qui l’a poussé, à maintes reprises, à quitter le domicile conjugal pour se réfugier chez sa famille.
La violence conjugale est un phénomène de société qui ne concerne pas uniquement les catégories sociales démunies. Certaines femmes qui subissent des mauvais traitements ont du mal à dénoncer leur calvaire. D'autres décident de dire non à leur manière : une manière qui peut avoir une issue dramatique, comme ce qui est arrivé à ce couple de la région de Safi. Une triste histoire qui a coïncidé avec le mois de Ramadan, un mois sacré censé être celui de piété et d’amour du prochain.
