L’affaire du viol d’une jeune fille par un policier, à Ben Guerir, continue de défrayer la chronique. Les quotidiens de la place reviennent sur les sanctions prises par la Direction générale de la sûreté nationale, sanctions qui touchent également de hauts responsables, rapportent notamment Al Akhbar et Al Massae dans leurs éditions du mardi 22 novembre.
Abdellatif Hammouchi, Directeur de la DGSN, aurait en effet pris la décision de sanctionner, en plus du policier incriminé, l'ancien chef de la police judiciaire dont relevait ce dernier. Il aurait ainsi reçu un blâme, selon les deux quotidiens. Al Akhbar ajoute que même le chef de la sûreté de Ben Guerir aurait reçu un avertissement dans cette affaire.
En fait, ce responsable était chargé de l’enquête lancée suite à une plainte de la jeune fille à l’encontre du policier en question, accusé de viol ayant conduit à une grossesse et à l’abandon de son enfant.
La DGSN aurait relevé des erreurs procédurales dans le traitement de cette plainte qui avait conduit, en 2015, à des sanctions, jugées insuffisantes par la victime, contre le policier en question.
Pour rappel, l’affaire a éclaté lorsque la jeune fille a publié une vidéo dans laquelle elle déclarait vouloir que justice lui soit rendue, s’estimant lésée par le traitement superficiel qui avait été fait de sa plainte.
Al Massae rappelle que cette jeune fille avait été approchée par son agresseur en 2014, alors qu’elle sortait du tribunal de Ben Guerir où elle effectuait un stage. Celui-ci lui aurait proposé de la déposer à la station de taxis. Après un premier refus et devant l'insistance du policier, elle a finalement accepté. Au final, ce n’est pas à la station qu’il l’avait emmenée, mais dans un endroit discret où il l’aurait violée.
