Grèves dans les facultés de médecine: plusieurs étudiants suspendus par mesure disciplinaire

Grève des étudiants en médecine

Grève des étudiants en médecine

Revue de presseLes sanctions prononcées à l’encontre des étudiants en médecine à l’issue des conseils de discipline de leurs facultés sont tombées. Le moins que l’on puisse dire est qu’elles sont assez lourdes. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 16/05/2024 à 22h52

C’était dans l’air depuis des semaines. C’est désormais acté. Plusieurs étudiants grévistes dans les facultés de médecine viennent d’être suspendus, suite à des décisions prises à leur encontre par les conseils de discipline.

C’est Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du vendredi 17 mai, expliquant que six étudiants, inscrits dans les facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire de Rabat, Tanger et Oujda sont concernés par cette suspension, dont la durée a été fixé à deux ans. Tous font partie de la Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie du Maroc.

Cette sanction, plutôt lourde, fait suite à l’étude de leurs cas par les conseils de discipline des facultés en question, et qui ont constaté que ces étudiants ont commis des actes qui ont entravé le déroulé normal des cours et qui sont en infraction avec le règlement interne.

Dans le détail, Al Ahdath Al Maghribia explique que la faculté de Rabat a suspendu trois élèves pour une durée de deux ans, tandis que celles de Tanger et Oujda ont respectivement suspendu deux et un étudiant. Tous ne pourront pas se réinscrire dans ces facultés jusqu’à ce que la durée de leur suspension soit écoulée.

Sur ce même sujet, le quotidien rapporte que des groupes parlementaires avaient saisi le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, sollicitant une clémence pour les étudiants sanctionnés. Ils ont motivé leur demande par le fait que les étudiants grévistes avaient pour principal souci l’amélioration de la qualité de l’enseignement dispensé dans leurs facultés.

Par ailleurs, le journal rappelle que le gouvernement continue de faire face à de virulentes critiques quant à la manière avec laquelle le dossier des étudiants en médecine a été géré, conduisant à une paralysie des cours pendant plus de quatre mois. Les détracteurs de l’Exécutif considèrent que ce dernier a usé de la menace dans la gestion des revendications, au lieu d’ouvrir un dialogue constructif.

D’ailleurs, ces mêmes détracteurs n’ont pas apprécié la réponse du ministre de tutelle lundi dernier, lorsqu’il a déclaré que si le boycott des cours dure, il aura des conséquences irréversibles. Il a aussi invité les parents des étudiants grévistes à convaincre leurs enfants de passer la prochaine session des examens, qui sera maintenue pour début juin prochain.

Par Fayza Senhaji
Le 16/05/2024 à 22h52