Fuite des cerveaux: 914 cadres marocains spécialisés ont rejoint les USA en 2015

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Revue de presseKiosque360. Ils sont au total 915 cadres marocains spécialisés à avoir immigré en 2015 aux Etats-Unis. Et ce n’est pas un hasard si la Loterie américaine les a triés sur le volet, puisqu’ils sont ingénieurs, médecins, universitaires, chercheurs…

Le 28/09/2016 à 21h00

Malgré son nom, la Loterie américaine ne tire pas toujours au hasard les noms des heureux élus parmi les nombreux candidats annuels à l’immigration aux Etats-Unis. Plus que le sort, c’est en réalité la matière grise qui préside dans ce tirage.

En effet, selon Akhbar El Yaoum dans son édition de ce jeudi 29 septembre, les conditions d’admission à cette loterie sont éloquentes. Il faut être au minimum titulaire du baccalauréat ou de deux années d’expérience professionnelle dans des domaines précisés d’avance par le Département d’Etat américain (Affaires étrangères).

Lors de la conférence de presse organisée mardi dernier par le consulat américain, à Casablanca, en vue du lancement officiel de la Loterie d’immigration, au titre de la saison 2018, le journal a interrogé la vice-consul américaine pour avoir de plus amples informations sur cette pratique, dite aussi Visa d’immigration aux USA.

Selon elle, ils sont 914 Marocains à avoir été sélectionnés dans le cadre de la Loterie de 2015, pour aller vivre Outre-Atlantique. Parmi ce millier de Marocains, précise-t-elle, on compte une majorité de hauts diplômés: médecins, ingénieurs toutes catégories, enseignants universitaires, enseignants-chercheurs, techniciens de haut niveau, informaticiens…

Pourtant, selon la vice-consul, à part les conditions d’âge (plus de 18 ans), de diplôme (Bac) et d’expérience professionnelle (2 ans), le tirage se fait au hasard et de façon transparente.

C’est à croire qu’au Maroc, seuls les hauts diplômés concourent à la Loterie pour l’obtention d’un visa d’immigration aux Etats-Unis. Une fuite de cerveaux que récuse la diplomate selon laquelle le premier objectif de cet exercice planétaire est, avant tout, d’alimenter et d’entretenir le melting-pot américain.

Par Mohammed Ould Boah
Le 28/09/2016 à 21h00