La semaine dernière, le tribunal de première instance de Souk El Arbaâ a rendu son verdict dans une affaire de fraude aux micro-crédits. Parmi les condamnés, le secrétaire local du parti de la Justice et du développement (PJD), indique Al Massae dans sa livraison du 9 février.
Le principal accusé, dirigeant d’une agence de micro-crédits, a été condamné à 4 ans de prison ferme, tandis qu’un fonctionnaire relevant de l’une des préfectures de la ville a écopé de 6 six mois de prison ferme. Le secrétaire local du PJD, ainsi qu’une fonctionnaire de la direction des signatures relevant de la même préfecture, ont été condamnés à 4 mois de prison avec sursis et une amende de 1.000 dirhams.
D’après le quotidien, le responsable du PJD fait également l’objet d’une enquête sur une autre affaire relative aux terres soulaliyates. Cette enquête fait suite à plusieurs plaintes adressées au ministère de l’Intérieur et faisant état d’une violation de la loi 62.17 qui concerne la tutelle administrative sur les communautés soulaliyates et la gestion de leur biens.
La gendarmerie royale s’est saisie de l’affaire, alors qu’une commission d’inspection relevant de la municipalité de Kénitra s’est rendue par trois fois dans la première préfecture administrative à Souk El Arbaâ, avant de réaliser un rapport sur le sujet déposé auprès de l’inspection générale du ministère de l’Intérieur. Cette dernière s’est rendue à son tour dans la même préfecture où elle a passé deux semaines, jusqu’au 31 décembre dernier, pour enquêter sur les contrats d’achat et de vente relatifs aux terres soulaliyates.
Al Massae rappelle que le comité d’intégrité et de transparence du PJD, présidé par le ministre d’Etat chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid, se penche également sur le cas du leader du parti. En effet, plusieurs soupçons de fraude pèsent sur le responsable du parti de la Lampe, qui avait dirigé la préfecture. Certains membres de la formation islamique, à Souk El Arbaâ, se sont empressés de déposer une plainte auprès du comité présidé par Ramid, accusant l’élu "d’agissements douteux qui pourraient nuire à l’image du parti."