Il était question depuis plusieurs mois de ce projet piloté par le ministre de la Fonction publique, le haraki Mohamed Moubdiî. Un projet portant sur le redéploiement, pour les besoins du service public, de ceux que l’on dénomme les «cadres communs aux administrations publiques et aux collectivités locales». selon Al Massae, dans sa livraison de ce lundi 24 août, le gouvernement a choisi cette période électorale pour mettre les concernés devant le fait accompli en publiant, au Bulletin officiel, le décret relatif à cette grande opération de redéploiement.
Concrètement, et en vertu de ce texte, un cadre d’une administration publique ou d’une collectivité locale pourrait être appelé à changer d’affectation quand les besoins du service l’imposent. Pour les concernés et les syndicats qui les défendent, cela revient à menacer la stabilité familiale des cadres en question, sachant que, surtout en cas d’obligation à changer de lieu de travail et de résidence. Devoir et les petits calculsCette histoire rappelle à bien des égards la polémique entre les étudiants en médecine et le ministre de la Santé concernant le service obligatoire en zones rurales pour les nouveaux professionnels de la santé. Les cadres communs aux administrations publiques et aux collectivités locales affirment que cette démarche aura des répercussions néfastes sur leur carrière et leur vie de famille. Mais pour le ministère de tutelle, chapeauté par le haraki Mohamed Moubdiî, il est question d’une meilleure répartition, entre villes et régions, de la petite armée des fonctionnaires et cadres du public. Mieux encore: les nouveaux textes qui régissent ce redéploiement ont prévu des mesures de motivation.
C’est ainsi qu’une prime spéciale est octroyée à ceux qui changent de lieu de résidence. Et, dans tous les cas, tout est décidé à partir du mois de mars de chaque année quand toute administration est tenue de faire part à la tutelle de ses besoins. En fin de compte, c’est une commission multipartite qui prend toutes les décisions au niveau central. Aux mécontents, reste le recours devant les cours administratives…