Le service de collecte des ordures ménagères a connu une forte perturbation mardi dernier à Fnideq. Les agents de ce service menacent de mener une grève pour protester contre le retard du versement de leurs salaires, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 8 août.
«La collecte n’a pas été effectuée mardi dernier, ce qui a poussé le wali de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima à intervenir, provoquant une réunion urgente à la préfecture de M’diq-Fnideq», souligne le quotidien. Toutes les parties concernées ont été convoquées à cette réunion pour étudier la situation et surtout les motivations de cette grève qui intervient au moment où cette région connaît un pic de fréquentation.
La région étant l’une des destinations favorites des Marocains, elle connaît, en effet, l’arrivée de plusieurs milliers de touristes en cette saison. Ce qui induit forcément, relève le quotidien, une forte production de déchets ménagers. La hausse des températures en cette période n’arrange pas non plus les choses.
D’après des sources citées par le quotidien, le wali a clairement manifesté sa colère contre ce comportement. «Il est hors de question qu’un service de première nécessité comme le ramassage des ordures ménagères soit interrompu, sous quelque motif que ce soit, en cette période estivale et au moment où cette région connaît une forte affluence des estivants», note le quotidien. Et d’ajouter «que des consignes ont été données au préalable pour éviter toute interruption des services publics. Les crises du genre doivent être résolues avec le dialogue, sans recours à la grève».
Le wali a donc pressé les responsables locaux à lui soumettre un dossier circonstancié sur cette situation afin que ceux qui en sont à l’origine rendent des comptes.
D’après des sources citées par le quotidien, le wali n’a rien voulu entendre de ceux qui ont tenté de justifier cette situation. Ils ont tout simplement été interdits de prise de parole pendant cette réunion. «Peu importe la nature des justifications avancées par les uns et les autres. De toutes les manières, l’intérêt public, la santé et la sécurité des citoyens ne doivent en aucun cas faire les frais de règlements de comptes entre les uns et les autres», souligne le quotidien.
De toutes les manières, poursuit Al Akhbar, citant les mêmes sources, le ministère de l’Intérieur, au niveau central, s’oppose catégoriquement à toute tentative d’arrêt des services de collecte des ordures ménagères dans les collectivités territoriales. C’est un service très sensible, note le quotidien tout en mettant en avant la responsabilité des présidents de communes d’en assurer la continuité en évitant à tout prix le déclenchement de mouvements de grève qui risquent de conduire à sa perturbation. Les présidents de communes sont ainsi tenus de suivre l’exécution correcte des cahiers de charges relatifs à la gestion déléguée de ce service, en concertation avec les autorités compétentes.
C’est justement pour cela que, dans le cas de Fnideq, ces derniers se sont empressés de trouver un terrain d’entente avec les employés mécontents et d’annoncer à la population locale qu’un accord avait finalement été trouvé afin d’éviter toute éventuelle perturbation de ce service.
Seulement, souligne le quotidien, l’accord n’a pas été respecté, à la surprise générale. Les employés ont lancé leur mouvement de grève lundi dans l’après-midi et l’ont poursuivi le lendemain, mardi, au moment où les responsables communaux et la société de gestion déléguée se rejettent mutuellement la responsabilité.