Dans une déclaration au quotidien Al Ahdath Al Maghribiya, daté de ce mercredi 2 avril, Mohamed Fizazi affirme que "le roi Mohammed VI est une personnalité timide et d'un grand humanisme". Le prédicateur soutient qu'il était désormais prêt à jouer un rôle d'intermédiaire entre l'Etat et les détenus salafistes, notamment ceux qui ont montré leur disposition à se remettre en cause. Dans ce sens, il a exprimé son souhait de voir ce dossier classé définitivement, en soulignant que la majorité des détenus salafistes souhaitent retrouver leur liberté et être réintégrés dans la société. A propos du changement de cap, à 360°, de ses positions, Fizazi déclare que le renoncement à certaines convictions est synonyme de courage.
Toujours en relation avec la religion, Akhbar Al Yaoum rapporte que le Maroc a voté pour la liberté de conscience et de culte au conseil de l'ONU des droits de l'homme à Genève, conformément à ses engagements internationaux. La réaction de Fizazi concernant cette avancée est que l'Islam garantit la liberté de conscience et de culte et le Coran, selon lui, regorge de versets dans ce sens. Seul hic: Fizazi sera contre cette liberté si elle permettait l'apostasie.
Le prêche historique de Fizazi devant le roi Mohammed VI était porteur de plusieurs messages dont celui de rassembler les salafistes qui ont remis en cause leurs convictions d'antan quant au takfirisme. Le prédicateur tangérois devrait, de ce fait, préciser de quelle manière il pourrait apporter son soutien à l'Etat dans la lutte contre l'intégrisme religieux. Lui qui était l'un des théoriciens de la salafia jihadia.