A Fès, la police mène une lutte sans merci contre la criminalité. C’est ainsi que depuis le 1er juillet dernier et jusqu’au 18 août courant, les interventions des éléments de la police dans différents quartiers de la ville ont abouti à l’arrestation de pas moins de 3.665 suspects, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son numéro du lundi 20 août.
C’est un chiffre important, précise le journal. Cela d’autant qu’après vérification de leur identité, il s’est avéré que 769 d’entre eux faisaient déjà l’objet d’avis de recherche à l’échelle locale ou nationale. Ces derniers sont recherchés notamment pour vol, coups et blessures avec armes blanches, possession et trafic de drogue, dont les drogues dures, détention d’armes blanches, escroquerie et aménagement de lieux de débauche.
Par ailleurs, rappelle le journal, à cause de la recrudescence de la criminalité dans la ville, certains jeunes ont lancé, à travers un appel sur les réseaux sociaux sous le hashtag «zéro-agression», une initiative visant la création de patrouilles d’autodéfense dans l’un des quartiers populaires de la ville pour lutter contre le crime et plus particulièrement contre les agressions et le vol à l’arraché.
Or, dans un communiqué de presse diffusé par la DGSN et dont le journal s’est fait écho, les services de police ont effectivement pris connaissance de cette initiative et décidé de la prendre au sérieux. C’est ainsi qu’après enquête, il s’est avéré qu’il s’agit en réalité d’une initiative de création d’une amicale des habitants du quartier en question pour gérer plusieurs affaires les concernant, dont notamment la mise en place d’un service de gardiennage de nuit. C’est une opération qui a été initiée dans la légalité et après avoir entrepris toutes les démarches nécessaires auprès des autorités locales.
Cependant, précise Al Ahdath Al Maghribia, l’initiative a été dénaturée par les réseaux sociaux qui ont diffusé des photos de personnes portant des gilets distinctifs supposés lutter contre la criminalité en lieu et place de la police et qui n’ont bien sûr rien à voir avec cette affaire. Naturellement, la police n’a pu détecter la présence de ces personnes fictives nulle part sur le terrain. Cela dit, souligne le journal citant la DGSN, la police n’a enregistré en tout et pour tout que six cas de vol à l’arrachée dans ce quartier depuis le début de l’année. Les auteurs de ces agressions ont tous été arrêtés et déférés devant la justice.
Notons, par ailleurs, que les éléments de la brigade de recherche et d'intervention relevant de la préfecture de police de Fès ont été contraints, samedi dernier, de faire usage de leur arme de service. C’était lors d'une intervention sécuritaire pour appréhender un individu recherché pour des affaires de vol avec violence, et ce après avoir exposé les citoyens et les éléments de la police à un danger sérieux et imminent à l'aide d'une arme blanche.