Femmes policières motards, ou quand la DGSN réussit son approche genre

DR

L’intégration de la gent féminine dans la brigade des motards est une consécration de l’approche genre dans le domaine sécuritaire au Maroc.

Le 16/09/2017 à 18h26

L’intégration de la gent féminine dans la brigade des motards est une consécration de l’approche genre dans le domaine sécuritaire au Maroc, adoptée par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) dans sa stratégie visant à consolider le sentiment de sécurité chez les citoyens et à combattre toute forme de criminalité.

En fait, l'accès des femmes à cette brigade, qui ne comptait dans ses rangs que des hommes jusqu'à récemment, reflète la forte volonté de la DGSN de renforcer la présence de la gent féminine dans toutes ses structures et faciliter son intégration dans un métier pénible, en harmonie avec les mutations profondes que connaît la société, plus encline à accepter de voir des femmes exercer dans différentes professions.

Ce choix volontariste s’est matérialisé lors des Journées portes ouvertes de la DGSN, qui se tiennent à Casablanca (14-16 septembre), durant lesquelles des policières motards se sont livrées à des démonstrations spectaculaires pour faire l'étalage de leurs compétences et d'une grande maîtrise de leurs grosses cylindrées, suscitant l’émerveillement du public présent.

Dans une déclaration à la MAP, la policière à moto, Oulaya El Najim, a rappelé que la première unité des motards a été mise en place en 1958. Les femmes n’ont pu intégrer cette brigade qu’en 2013 et leur nombre, au niveau national, s'élève actuellement à 49 éléments, qui exercent dans les grandes villes du royaume, a-t-elle précisé. Elles ont été formées à l’Institut royal de la police à Kenitra. Leur mission est de veiller sur la sécurité routière, veiller à la fluidité du trafic, sanctionner les contrevenants et escorter les délégations officielles, a-t-elle expliqué.

Elle a, en outre, mis l’accent sur le rôle important de la femme policière motard en cas d'accident si l’une des victimes est une femme, expliquant que l’intervention de la policière, dans ce cas précis, est opportune et efficace et vise à préserver l’intégrité physique de la victime.

Le choix d’intégrer la femme dans la brigade des motards n’était pas fortuit ni opéré pour combler un quelconque vide, mais il émane d'une volonté sincère, une profonde conviction et de la considération du rôle des femmes au sein de la DGSN, d’autant qu'elles possèdent les capacités leur permettant de relever le défi.

En pratique, ce défi semble être gagné, vu que la présence de ces femmes motards dans les grandes artères est accueillie favorablement par les citoyens, qui se sont habitués à les voir rouler sur leurs grosses cylindrées et accomplir leur mission, sans que cela suscite curiosité ou étonnement.

Aux côtés des policières motards, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) avait déjà mis en place une autre unité de la police motocycliste, composée exclusivement de membres de la gent féminine. L’unité en question est une version féminine de la brigade de police de proximité appelée "Soukour" (Faucons) avec pour missions d’assurer la sécurité dans les métropoles, notamment dans les lieux où l’accès est impossible pour les véhicules, telles les ruelles, d’organiser la sécurité et d’assurer la sécurité des cortèges officiels.

L’accès de la femme à cette ancienne chasse gardée des hommes traduit, concrètement, l’engagement sans équivoque de la femme dans la mission noble de la police de proximité, dont la finalité est d’assurer la protection des citoyens et des biens et le maintien de l’ordre public, dans un esprit de dévouement et don de soi.

Le 16/09/2017 à 18h26