Les sentences dans l’affaire des faux visas Schengen, qui a récemment secoué la ville de Fès, sont tombées. La Chambre criminelle du Tribunal de première instance vient de condamner les principaux accusés dans cette affaire à plus de 18 ans cumulés de prison, rapporte Al Massae qui, dans son édition du mercredi 17 février rappelle que les prévenus avaient fait l'objet d'une plainte déposée par le Consulat de France dans la capitale spirituelle du Royaume, contre un réseau de falsification de visas et autres documents administratifs. Plusieurs chefs d’accusation ont été retenus contre eux, notamment le faux et l’usage de faux, la complicité dans l’immigration illégale, l'assistance à des personnes pour sortir du territoire national sans remplir les obligations réglementaires.
L’affaire a éclaté lorsque le Consulat a découvert que des documents qui lui étaient présentés dans le cadre de demandes de visas Schengen étaient falsifiés. L’enquête de la police judiciaire a par la suite permis l’arrestation de pas moins de 34 personnes issues de différentes villes de la région, la majorité d’entre elles étant des jeunes chômeurs. Figuraient également, dans la liste des arrestations, un employé de banque, un auxiliaire d’autorité et des fonctionnaires qui auraient aidé les membres de ce réseau à obtenir de fausses attestations administratives et bancaires pour soutenir les demandes de visas de plusieurs personnes.
Dans les jugements qui viennent d’être rendus par le tribunal et dont Al Massae se fait l'écho, on apprend que trois personnes, dont deux jugés par contumace, ont écopé d’une peine de deux ans de prison ferme et 10.000 dirhams d’amende pour leur implication dans les méfaits de ce réseau. Quatre autres personnes ont, pour leur part, été condamnées à un an de prison ferme et à la même amende pour complicité dans l’immigration illégale de personnes. Dans la même lignée, quatre personnes ont également écopé de 18 mois de prison ferme pour falsification de documents administratifs, commerciaux et bancaires.
La même source ajoute que d’autres personnes accusées d'usage de faux dans le cadre de cette affaire n’ont pas encore été jugées, leur dossier ayant été désolidarisé de celui du reste des prévenus. Par ailleurs, on apprend également qu’une quinzaine de personnes poursuivies, dont 5 jeunes filles, ont été relaxées par le tribunal.