Faut-il interdire les médicaments contre le rhume?

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Revue de presseKiosque360. Interdits en France, des médicaments contre le rhume continuent d'être vendus au Maroc, affirment les internautes. Sur les réseaux sociaux, les citoyens s'indignent, tandis que le ministère de la Santé tempère. Alors, qui croire?

Le 24/10/2018 à 19h41

Des médicaments contre le rhume, interdits à la vente en France, continueraient d'être commercialisés dans les officines du Maroc. La question fait polémique, depuis quelques jours, sur les réseaux sociaux, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce jeudi 25 octobre.

Selon la publication, les citoyens qui s'indignent de voir ces médicaments toujours en vente dans les pharmacies marocaines se basent sur les conclusions d'un rapport du CHU de Toulouse, en France, qui met en garde contre le recours à des médicaments comme "Actifed".Selon les conclusions dudit rapport, le recours à cette catégorie de médicaments peut avoir de sérieux effets secondaires sur le cœur et la circulation sanguine.

Al Ahdath ajoute que, face à cette polémique, le ministère de la Santé n'a pas tardé à réagir pour essayer de rectifier le tir et rassurer les Marocains.En effet, dans un communiqué diffusé dans la journée du mardi 23 octobre, le département d'Anas Doukkali dément le fait que des médicaments contre le rhume, interdits en France, continuent d'être vendus au Maroc.Par la voix de la Direction du médicament et de la pharmacie, le ministère précise que ces médicaments sont toujours commercialisés en France et que seule leur publicité auprès du grand public a été interdite.

Les médicaments contenant des principes actifs vasoconstricteurs, administrés par voie orale, peuvent effectivement avoir de graves effets indésirables quand les notices ne sont pas respectées, explique encore le ministère de la Santé dans son communiqué.

Le ministère conseille donc aux malades de demander conseil au médecin ou au pharmacien avant la prise de ces médicaments et affirme avoir rappelé aux professionnels de la santé d'assurer une meilleure sensibilisation des patients sur les conditions d’utilisation de ces médicaments.Une tempête dans un verre d'eau?

Par Zineb El Ouilani
Le 24/10/2018 à 19h41